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Metal Gear Solid 4 et l'angoisse du savoir absolu
19 mai 2008 - par Dereck
Presque un mois que je ne vis plus, que mes lèvres me brûlent, malgré tout ce que je bois. L'ivresse ne parvient pas à endormir cette sensation oppressante d'avoir le poids du monde vidéoludique sur mes épaules. Atlas intérimaire aux clavicules de sable, je ploie sous l'immensité de mon fardeau.
Je sais comment Metal Gear Solid 4 se termine.
De fait, je sais pourquoi Snake est si vieux, comment sont nés Solid et Liquid, quelle est la vraie nature de Solidus, qui sont les patriotes, pourquoi Meryl revient, qui est Akiba, ce qu'il est arrivé à Big Boss, quel est le plan d'Ocelot, pourquoi le monde est en guerre. Ca et même plus.
Traditionnellement, je me fais un malin plaisir, en sortant d'un film, de raser la file d'attente pour la séance suivante et de lancer un "A la fin, elle meurt". Comme ça, avec la désinvolture d'un enfant gâté qui détient le secret de l'emmerdement éternel. Cette jouissance perverse que j'obtiens à travers la détresse de mon prochain, elle reste hors de ma portée.
Non pas parce qu'elle m'échappe, mais parce que je la fuis.