Etsu Tamari : Quel effet leur intégration dans le jeu a-t-elle produit ?
Hideo Kojima : Elles étaient vraiment effrayantes. Je les avais déjà montrés à environ une centaine de scénaristes de jeux dans le monde et ceux-ci ont tous eu un mouvement de recul et se sont écriés : « Effrayant ! ».
L'idée de belles femmes transformées en monstres est un motif commun dans le genre « horreur » japonais. Les Japonais sont donc sans doute plus accoutumés.
Mais dans les autres pays, peu de gens ont déjà vu cela avant et ils étaient un peu désemparés face à cela. Pour ma part, cette réaction est un succès. Elles peuvent même être les plus effrayantes jamais vues (rires).
Etsu Tamari : La série MGS possède un équilibre unique entre des éléments réalistes et des éléments purement fictionnels.
Eh bien, pour le dire simplement, on navigue sur une ligne fine entre les westerns et les mangas. Quelque part entre Abika et Hollywood (rires).
Etsu Tamari : C'est rare de voir une telle fusion entre les sensibilités d'Akiba et d'Hollywood.
Bien que l'on soit plus dans l'univers cinématographique. Comme, par exemple, dans les films « Matrix » et « Hellboy ».
Etsu Tamari : MGS4 possède d'énormes effets sonores. J'ai entendu dire que cela a pris 100 jours pour les enregistrer et qu'il a fallu utiliser 120 outils spécialisés différents.