Big Boss n'est pas venu seul au cimetière. Zero est avec lui, sur une allée. Snake rencontre pour la première fois l'homme par qui tout a commencé. Mais Zero est un véritable légume sur une chaise roulante. Big Boss raconte à Snake que Zero a vieilli et à la fin, ses Patriotes étaient dirigés par un réseau sans forme précise. Ces proxies n'étaient qu'une petite partie d'un vaste cycle créé par Zero.
Les grandes sociétés et les instituts de recherche qui constituent le complexe militaro-industriel en faisaient tous partie, eux aussi. Ils fonctionnaient grâce à des budgets attribués automatiquement par les proxies depuis des comptes sur lesquels les Patriotes conservaient leurs fonds. Ce réseau couvrait tout, de la R&D et des investissements en armes à la production et au marketing.
Cela comprenait les gens, les entreprises et même les lois qui les protégeaient. La politique et l'économie ne faisaient que reproduire le même système oppressif et uniforme. Personne n'a dû se rendre compte que c'était une grande supercherie. Une série de normes. Les Patriotes étaient ces normes : un réseau neuronal réduit à sa plus simple expression. C'est ce que les Patriotes représentaient vraiment, l'uniformité sans volonté individuelle ni changement. Mais un jour, ces normes ont soudain dévié de ce modèle, elles ont connu une mutation. C'était comme la naissance d'une nouvelle forme de vie. Le Système a trouvé un nouveau moyen pour se propager : la guerre. Les normes créées par les Patriotes pour leur état unifié sont vite devenues dépendantes d'une seule économie : l'économie de la guerre. Et la cause politique (créer un champ de bataille plus propre et plus sûr) fournissait un catalyseur bien pratique. A ce moment là, le Système n'était plus guidé par la volonté de Zero, ou de quiconque. C'est là que les normes sous la forme des IA, les héritiers de la volonté de Zero, ont commencé à se reproduire et à avoir une vie propre. L'intention d'origine de Zero était de poursuivre la volonté de The Boss et d'établir un état mondial unifié. Un « monde intérieur ». Mais ses successeurs n'ont pas accompli sa volonté. Au final, JD est devenu cette ère même, propageant sa volonté selon son bon vouloir.