Kojima : Bien que la mission reste la même, les gens l'entreprennent différemment suivant leur pays et leur culture. En Corée du Sud, les fans adorent le scénario où "deux amis finissent par s'entretuer" et 90% des joueurs qui ont terminé le jeu avouent avoir pleuré à la fin.
Chronic'art : L'inspiration Bondienne saute aux yeux dès le générique de Snake eater. Quel sont vos goûts en matière de James Bond ?
Hideo Kojima : Pour la période Sean Connery, j'ai une préférence pour Bons baisers de Russie, Goldfinger et Opération tonnerre. J'aime aussi Au service de Sa Majesté avec George Lazenby. Concernant Roger Moore, l'acteur de James Bond avec lequel j'ai grandi, j'apprécie particulièrement L'Espion qui m'aimait.
Chronic'art : Plus généralement, pouvez-vous nous confier une référence cinématographique particulièrement difficile à déceler dans Snake eater ?
Kojima : Voyons. La mort et le cri du Shagohod vers la fin du jeu sont en référence directe à Duel de Steven Spielberg.
Chronic'art : L'échelle est sans conteste l'un des moments forts de Snake eater. Pouvez-vous nous parler de sa conception, de l'effet que vous avez cherché à produire sur le joueur?
Kojima : L'idée derrière cette séquence était d'avoir une échelle impossible à grimper, une échelle que le joueur emprunte sans jamais en voir le bout. Il s'agit avant tout d'une épreuve destinée à tester l'amour du joueur pour MGS. Si le joueur abandonne et décide de rebrousser chemin,il ne verra jamais la fin du jeu.