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HIDEO KOJIMA
La face cachée du serpent - par Sheen
« Créer un jeu n'est pas un travail ! C'est un sacerdoce ! »
Metal Gear Solid. Voilà trois mots qui rendent bon nombre de joueurs complètement intarissable. Mais derrière le jeu, dans l'ombre, se cache un chef d'orchestre, celui qui met tout en musique et qui ne serait rien sans ses musiciens. Dire « se cachait » serait plus juste. Car depuis le premier épisode sur PlayStation, le nom d'Hideo Kojima a sans aucun doute prit place dans le vocabulaire des joueurs du monde entier. Si Miyamoto, le papa de Mario, est considéré comme le Spielberg du jeu vidéo, Kojima pourrait bien être le Kubrick à sa façon.
Les jeux de Kojima sont bien différents des jeux vidéo en général. Certaines mauvaises langues rapportent même qu'on ne joue pas à Metal Gear Solid, qu'il ne s'agit là que d'enchaînements de cinématiques entrelacées de quelques pauvres moments de jeu. Réduire le travail d'Hideo Kojima à de tels propos reviendrait à dire que 2001 l'Odyssée de l'Espace n'est juste qu'un film de sciences fiction. Ce qui bien sûr, n'est absolument pas le cas. Il faut aller plus loin que ce que les yeux nous apportent. Ils ne sont qu'un outil, la réflexion doit être de mise. L'un sans l'autre, c'est passer à côté de la richesse d'une oeuvre aboutie. A commencer par les grands thèmes omniprésents dans chacun des épisodes, sans exception. Les scénarii, qui ont comme principal but de motiver le joueur à poursuivre une aventure et à s'attacher aux héros, aboutissent toujours à des messages très pertinents. A titre d'exemple on peut citer les gènes, la transmission du savoir à la descendance, le pacifisme ou le nucléaire. Aucun type de gameplay ne peut apporter de tels messages, c'est pourquoi, le scénario a un rôle prépondérant dans la série d'Hideo Kojima.
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