Kojima : Bon, je ne voulais pas créer une suite normale, ordinaire ou typique. Je voulais faire quelque chose de totalement différent en introduisant ce nouveau personnage. En faisant en sorte que le joueur incarne ce personnage, il pourra voir Solid Snake sous un autre angle. Je pouvais ainsi donner plus de profondeur au personnage de Solid Snake. Ce fut une décision assez drastique mais j'ai pris cela pour un défi de détruire ce qu'il y avait dans les précédents volets et de reconstruire par-dessus.
Playscope : Votre jeu aborde plusieurs thèmes donc deux m'ont interpellé : la conspiration et les réseaux. Pensez-vous qu'une organisation comme Les Patriotes que vous décrivez dans le jeu existent ? Que pensez-vous d'Internet ?
Kojima : Concernant les Patriotes, une telle organisation peut très bien exister. C'est à vous de voir. C'est comme pour les aliens. On ne sait pas mais ils peuvent exister. Au sujet d'Internet, c'est un moyen très pratique de faire pas mal de choses. Grâce à lui j'ai pu travailler avec M. Gregson-Williams alors que nous vivions si loin l'un de l'autre. Je ne parlerais pas de ce qui n'est pas bien en ce qui concerne Internet. Je dirais juste que nous devons faire attention à la façon que nous avons de l'utiliser. Il est si facile de tomber dans divers travers.
Playscope : Pourquoi avez-vous décidé de ne pas doubler les voix dans les différentes langues européennes comme cela fut le cas dans MGS1 ?
Kojima : C'est une question assez difficile à répondre. Idéalement, j'aurais bien voulu que ce soit le cas. Avec MGS2, nous avons 4 à 5 fois plus de choses à faire pour développer le jeu et nous n'avons simplement pas eu le temps d'enregistrer les voix dans toutes les langues.
Playscope : Est-ce que Metal Gear passera au cinéma ? Si oui, qui verriez-vous incarner Snake ?