Après vous avoir parlé de toute l'actualité de Kojima Productions à travers les différentes questions posées durant cette conférence donnée à l'Eurogamer Expo 2012, je vous propose de nous intéresser aux questions plus personnelles pour Hideo Kojima. Cette page complète donc les différentes news précédemment publiées.

Beaucoup de vos jeux ont des thèmes qui concernent la censure et le contrôle. Travaillez-vous d'abord sur les thèmes ou alors ils arrivent plus tard dans le processus de création ?

Hideo Kojima : En tant que game designer, je travaille simultanément sur la création du jeu et son histoire. Je réfléchi à l'histoire avec le système de jeu. Il n'y a rien qui est ajouté à la fin du processus. Cette façon de travailler fonctionne bien car ils se complètent tous les deux.

Quel est votre moment favori dans la série Metal Gear Solid ?

Hideo Kojima : Il y a beaucoup de chouettes duels contre les boss et des scènes que j'apprécie beaucoup. Mais, j'aime particulièrement la fin de Metal Gear Solid 3 -- le combat final entre The Boss et Snake est véritablement significatif pour moi.

C'est un vrai duel où Snake doit vaincre son mentor et cela crée un déchirement chez le joueur. Vous devez battre votre ennemi car c'est votre mission, mais en même temps, au fond de vous, vous ne le souhaitez pas.

Cette lutte est quelque chose d'unique dans les jeux vidéo. J'aime beaucoup ce moment pour cette raison. Une autre scène que j'aime beaucoup c'est le combat final contre Liquid Ocelot dans Metal Gear Solid 4.

Il s'agit essentiellement d'un combat contre un boss qui retrace l'histoire de la saga des Metal Gear Solid. Au début, vous vous battez contre Liquid, puis vous terminez contre Ocelot. Nous voulions que les joueurs reviennent sur les différentes étapes sur lesquelles ils sont passés durant les années et sur les systèmes de jeu. Même les jauges de vie changent au cours du combat. C'est vraiment génial.


Quel est votre méchant préféré ?

Hideo Kojima : Je pense que si nous parlons de boss plutôt que de méchants, je peux vous répondre. Deux boss me viennent à l'esprit : Psycho Mantis et The Sorrow de Metal Gear Solid 3.

La raison est simple. La façon de les vaincre est une chose qui n'avait jamais été faite auparavant. Ils avaient quelque chose de spécial. À ce propos, j'ai beaucoup d'idée pour les supposés "méchants" à venir. J'espère que je vais pouvoir vous les montrer un jour.

Outre The Boss, qui est un personnage qui mérite d'avoir son propre jeu, pensez-vous qu'il y a encore beaucoup de chose à raconter sur les autres personnages de la saga Metal Gear ?

Hideo Kojima : Snake est un personnage emblématique. Je pense qu'il y a peu de personnage qui pourrait prendre sa place. Comme vous l'avez dit, il y a peut-être The Boss ou la Cobra Unit qui pourraient bien être capable de le faire. Ceci dit, il y a Raiden qui sait nous proposer un gameplay différent que l'on trouve dans Metal Gear Rising: Revengeance.


Avez-vous prévu d'autres plans pour Liquid Snake avant les incidents de Shadow Moses ?

Hideo Kojima : Pour être honnête, quand j'ai créé Liquid Snake je ne m'attendais pas à créé un personnage emblématique. Au moment où j'ai réalisé Metal Gear Solid, je n'avais pas prévu de faire une suite, et je l'ai regretté d'une certaine façon. Quand j'ai travaillé sur Metal Gear Solid 2, j'ai réalisé à quel point Liquid l'était devenu. C'est pour cette raison que je l'ai ramené sous la forme de Liquid Ocelot.

Comment avez-vous vécu la mort de Neil Armstrong qui est l'un de vos héros ?

Hideo Kojima : J'ai regardé l'alunissage en direct à la télévision, et beaucoup de gens de ma génération voulaient devenir astronaute. Neil Armstrong est devenu un héros à nos yeux. C'est probablement la raison pour laquelle j'ai créé Policenauts.

Neil Armstrong était un de mes grands héros, pour avoir été le premier homme à marcher sur la lune dans les années 60. Pour moi, c'est un vrai héros. En grandissant, j'ai fait des recherches et j'ai découvert ce qu'il fallait pour devenir astronaute. Vous devez être quelqu'un de vraiment spécial pour devenir astronaute et je n'avais pas ce qu'il fallait. C'est alors que j'ai décidé d'abandonner cette idée pour faire autre chose.

Cela dit, même si je ne peux pas devenir astronaute, j'adorerais aller dans l'espace un jour. Je pense que je ferais n'importe quoi pour réaliser ce rêve.

Anna 28/09/2012 à 16:48

J'en étais sûre pour Liquid qu'il devait regretté d'avoir tué sa créature.