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Le Serpent et la Pomme... [Dream Classroom]27 avril 2009
par sheen
C'est au troisième étage de l'Apple Store de Ginza, dans la ville de Tokyo, qu'Hideo Kojima a présenté le sixième "Dream Classroom", dans une pièce archi-comble. Devant un public principalement japonais, Hideo a débuté sa conférence en racontant la raison pour laquelle il est très friand de livres et de films. Le papa de Snake explique qu'il y a constamment des choses à apprendre dans ces "deux mondes". Grand bouquineur aujourd'hui, Hideo ne lisait pas beaucoup étant très jeune, au grand désespoir de ses parents. C'est devant la télévision que le jeune Kojima a passé beaucoup de temps, principalement devant "Nichi Youga Gekijou", une émission hebdomadaire du dimanche soir qui diffusait (et diffuse encore aujourd'hui) des films étrangers. Il se souvient même avoir appris à manger des spaghettis en regardant la lucarne familiale. La passion du livre lui est venue bien plus tard, au point même de commencer à écrire des livres. C'est alors que quelqu'un dans le public lui demanda si l'une de ses histoires pourrait un jour être utilisée dans un prochain jeu. Souriant, Hideo explique que ses livres ont toujours été bien pauvres pour pouvoir en tirer quelque chose de convenable. D'ailleurs, lors d'un concours pour le magazine de science-fiction "Hayakawa Shobo", la nouvelle d'Hideo ne convint pas et elle ne fût pas publiée. Ce concours a été la seule et unique fois où Hideo montra "publiquement" son travail d'écrivain naïf et tâtonnant. Kojima raconte qu'il a même refusé que son équipe fasse des drama radio à partir de ses vieux récits, parce qu'il les trouvait bien trop mauvais aujourd'hui. Si, au lieu de réaliser des films amateurs, le jeune Hideo Kojima prenait très au sérieux l'écriture de ses histoires (au point de se fixer l'objectif d'écrire une dizaine de pages par jour), c'était tout simplement parce qu'il n'y avait pas d'école de cinéma dans le Kansai. Pourtant, cela ne l'a pas empêché plus tard de créer avec des amis "Hidetatsu Productions" et de réaliser des petits films, alors qu'il était toujours aux études. La plupart du temps, il s'agissait de petits courts métrages, oscillants entre 10 à 20 minutes. L'un deux portait même le nom de "Zombie", explique Kojima très amusé. C'est donc avec le cinéma en tête, que Kojima fit des études d'économie. Mais il avoue que ça ne lui a pas beaucoup servi une fois sorti de l'école. Durant la conférence, Hideo Kojima n'hésite pas à raconter quelques menus détails de sa jeunesse, à l'exemple d'un de ses premiers amours, une copine appelée Yoshiko. Aussi, à l'âge de sept ans, Hideo a été très marqué par l'Exposition Universelle d'Osaka en 1970. Et pour cause! Cette exposition était sa première grande rencontre avec la culture étrangère. Kojima souligne que mélanger les cultures pour travailler ensemble est d'une richesse incroyable. Il avoue qu'il aimerait beaucoup diriger une équipe avec cette qualité, un peu comme le capitaine Kirk et son équipage dans la série Star Trek. Par ailleurs, Hideo ne cache pas que, comme tout enfant, son rêve était d'aller dans l'espace. En outre, il se souvient très bien d'avoir vu l'alunissage d'Apollo 11 en direct à la télévision. C'était un moment marquant dans la vie d'Hideo, alors âgé de 6 ans. Ça tombe très bien, s'exclame une personne dans le public en suggérant de présenter Hideo à l'un de ses amis qui travaille chez Virgin Galactic. Enfin, Kojima a également présenté trois jeux-clefs dans sa vie: Xevious, Super Mario Bros. et Portopia Renzoku Satsujin Jiken. Pour Xevious, il explique que le jeu utilisait des vrais arrière-plans au lieu du traditionnel fond noir des jeux de l'époque. C'est d'ailleurs la découverte de ce jeu qui lui a fait acheter une NES. Quand à Portopia Renzoku Satsujin Jiken, un titre de Dragon Quest de Yoji Hori pour la Famicom Disc System, le jeu lui a montré qu'il était possible d'inclure des éléments cinématographiques dans un jeu... "Je voudrais continuer à faire des jeux jusqu'à la mort" répond Hideo à l'une des personnes du public qui l'interrogea sur ses projets à venir. Le japonais ajoute même que si il pouvait choisir, il se verrait bien mourir en plein développement d'un jeu, ou pourquoi pas dans une salle de cinéma! Kojima a également précisé que la seule chose qui pourrait le détourner des jeux vidéo serait... de pouvoir aller dans l'espace !!! Et bien, il ne nous reste plus qu'à croiser les doigts en espérant que la démocratisation d'un billet pour l'espace n'est pas pour demain...
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