En attendant
le premier DLC imminent de Castlevania: Lords of Shadow, Dave Cox revient plus en détail sur le travail que Kojima Productions a apporté sur le titre en question. Si nous savions déjà vaguement que
Solid Snake avait donné son soutien à Gabriel Belmont, le producteur souligne, à l’occasion d’un entretient, que l’implication de Kojima Productions a été un tournant décisif dans la création de Gabriel Belmont et la sortie de
Castlevania : Lords of Shadow. Explications…
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Hideo Kojima, Gabriel Belmont et Dave Cox
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Dave Cox - « Lorsque nous avons terminé le prototype, je suis allé le présenter aux responsables japonais de Konami, et parmi eux se trouvait Kojima San. Dès qu’il m’a dit
« je vais vous aider et vous soutenir », tout a changé. Beaucoup ont dû penser
« Si Kojima croit en eux, c’est forcément que ces gars sont sur quelque chose de sérieux ». Et cela nous a ensuite ouvert nombre de portes.
Les membres de
Kojima Productions nous ont prêté main-forte sur le plan technique, notamment pour les animations faciales qui posaient vraiment des soucis. Nous leur avons demandé les solutions qu’ils avaient employées pour régler ce genre de problématique dans
Metal Gear Solid. Quelques jours plus tard, ils débarquaient avec tout l’attirail de
Snake, y compris son squelette, afin de nous faire partager, étape par étape, leur manière de procéder. À ce moment là, nous n’avions pas débuté les séances de motion capture, et ils nous ont montré comment modeler les animations à la main. Ces méthodes nous ont aidé à donner d’avantage de naturel aux mouvements de
Gabriel, qui paraissaient encore un peu raides.
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Présentation technique des mouvements faciales de Old Snake
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Hideo Kojima a lui-même participé au développement, tout spécialement à travers le personnage de Gabriel. Alors que nous nous étions inspiré de l’illustration de la jaquette du tout premier épisode – vous savez, celle avec Simon Belmont en espèce de Viking blond et musculeux, Kojima San nous a expliqué que son apparence ne s’accordait pas forcément avec l’histoire. Selon lui, le scénario et toutes les émotions que nous souhaitions faire passer suggéraient un héros autrement plus complexe qu’une vulgaire brute unidimensionnelle. Il nous a conseillé d’y réfléchir, si bien que lentement, mais sûrement, nous sommes arrivés à façonner un Gabriel plus humain, auquel on pouvait plus facilement s’identifier. Il a gardé une bonne partie du caractère bien trempé de Simon, tout en gagnant de l’épaisseur. À mes yeux, Gabriel est indéniablement l’œuvre de Kojima San, et nous lui en sommes très reconnaissants. »
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Du Famicom Disk System aux consoles actuelles, 24 années séparent ces deux titres !
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Des propos à découvrir dans le numéro #11 de IG Magazine.