Après
la présentation de gameplay de Metal Gear Solid V : The Phantom Pain donnée dans les nouveaux locaux de
Kojima Productions à Los Angeles,
Hideo Kojima,
Yoji Shinkawa et
Stefanie Joosten sont montés sur scène pour répondre aux questions des journalistes. Et vous allez le voir,
le tweet "érotique" du papa de Snake, publié cette semaine, est loin d’être passé inaperçu !
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Hideo Kojima, Stefanie Joosten et Yoji Shinkawa.
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Pour commencer, Hideo Kojima a expliqué les raisons pour lesquelles,
Ground Zeroes et
The Phantom Pain ont été dévoilés séparément l’année dernière. «
Ground Zeroes est seulement le prologue de
Metal Gear Solid V, explique Hideo Kojima. Il prend place en 1975, alors que
The Phantom Pain – qui est la partie principale du jeu – se déroule neuf ans plus tard, en 1984. Ceci maintient l’équilibre des dix années d’intervalle des jeux de Snake [Big Boss].
Metal Gear Solid 3 se déroule en 1964,
Peace Walker en 1974 et celui-ci en 1984. C’est également une référence au roman de
George Orwell. » À ce propos, ce n’est pas la première fois que Hideo Kojima fait référence à cet écrivain anglais.
Dans une interview publiée en juin dernier, le papa de Snake révélait déjà un intérêt tout particulier pour 1984. « Depuis que nous avons fait
Metal Gear Solid 3, j’ai toujours voulu réaliser un jeu sur l’histoire de cette époque, expliquait Hideo Kojima. De plus, 1984 est également le titre d’un roman de George Orwell et
Metal Gear Solid V proposera des thèmes Orwelliens. »
Au fil du temps, les
Metal Gear s’intéressent d’avantage à Big Boss plutôt qu’à Solid Snake. C’est pourquoi, un journaliste a demandé à Hideo Kojima s’il ne préférait pas Big Boss à Solid Snake. «Vous devez garder à l’esprit que Solid Snake n’est pas un véritable humain [c'est un clone], répond Hideo Kojima. D’autre part, Big Boss, lui, est bien réel avec de véritables émotions. Il peut être plus expressif que ne l’est Solid Snake. Donc, oui, par conséquent je le trouve plus intéressant. »
Les questions se sont ensuite intéressées sur le fameux monde ouvert de
Metal Gear Solid V. « Il n’est pas vraiment question d’entrer en compétition avec d’autres titres, explique Hideo Kojima. C’est tout simplement une suite logique [pour
la saga]. Dans le passé, les autres
Metal Gear vous disaient :
"tenez, voici l’histoire". Dans
Metal Gear Solid V, le choix des joueurs est très important. C’est leurs décisions qui portent le jeu. »
Certains journalistes voient dans la création du studio de Kojima Productions à Los Angeles comme étant l'affirmation de l’influence occidentale sur
la série. Mais ce n’est pas vraiment l’avis de Hideo Kojima. « Je n’ai pas le sentiment que
Metal Gear Solid V soit très occidentalisé, explique-t-il. Pas plus que ne l’est le premier
Metal Gear Solid avec lequel j’ai essayé de toucher des joueurs des quatre coins du monde. N’oubliez pas que le studio de Los Angeles s’occupe du mode multijoueur de
Metal Gear Solid V, et non pas de l’histoire principale. » Et quand un autre journaliste suggère que la Cité des Anges n’a pas été une ville choisie au hasard, afin que
Metal Gear puisse toucher d’autres médias comme le cinéma ou la télé, Hideo Kojima lui répond : « On peut dire ça, oui. C’est l’une des raisons pour lesquelles on a créé ce studio. »
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Le staff de Kojima Productions à Los Angeles, aux côtés de Yoji Shinkawa, Hideo Kojima et Yuji Korekado.
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Mercredi dernier, en annonçant
l’arrivée prochaine des nouvelles images de Quiet, Hideo Kojima déclarait sur Twitter qu’il avait créé, avec Yoji Shinkawa, des personnages aux apparences
"érotiques" pour
Metal Gear Solid V. Une information qui a rapidement fait le buzz un peu partout sur la toile. Toutefois, Hideo Kojima admet n’avoir probablement pas choisi le bon mot. « Peut-être que le mot
"érotique" n’était pas le bon choix, explique le papa de Snake. J’essaye vraiment de créer des personnages uniques. L’un d’entre eux est bien entendu Quiet. C’est un personnage unique en son genre, et je voulais lui donner ce côté sexy. En fait, ce n’était pas supposé être le mot
"érotique" mais plutôt
"sexy". En effet, le sex-appeal peut prendre plusieurs formes. Les personnages masculins peuvent être également sexy. »
À son tour, Yoji Shinkawa prend la parole. « Souvent je me surprends en train de regarder une arme ou un véhicule et je me dis que c’est sexy, confesse l’artiste. Ce n’est pas simplement pour les personnages, cela vaut également pour les mechas et les armes. » Hideo Kojima poursuit : « Quand vous jouerez à
Metal Gear Solid V, vous constaterez qu’il y a moins de dialogues. C’est pour cette raison que nous voulons faire ressortir les caractéristiques esthétiques de chaque personnage. Le mot
"sexy" peut aussi s’appliquer à des hommes, à des armes ou à des voitures. C’est cela que nous voulions dire. » De son côté, Stefanie Joosten affirme que rien n’est fait au hasard. « Bien sûr, la première fois, j’étais surprise de voir l’accoutrement de Quiet, explique la comédienne hollandaise. Mais vous savez, ça colle avec l’univers
Metal Gear. Sans rien dévoiler, Kojima-san a… Enfin, Quiet a ses raisons pour porter ces vêtements. »
Mais avant qu’un personnage de
Metal Gear Solid ne soit réalisé en pixels, il passe d’abord entre les mains talentueuses de Yoji Shinkawa. « Nos bureaux sont situés côte à côte, explique Hideo Kojima. Nous sommes donc constamment occupés à parler de designs. » Yoji Shinkawa continue : « Quand je suis en train de faire des croquis, je montre à Kojima-san l’évolution des dessins et il me fait des suggestions. Je ne suis pas toujours d’accord avec lui, mais je continue malgré tout. Et quand je regarde le résultat final, je constate que ses suggestions étaient judicieuses » admet volontiers l’artiste. « Nous ne nous disputons pas, non, poursuit Hideo Kojima. Je me dispute avec tout le monde mais pas avec Shin-chan [Yoji Shinkawa] ! »
Pour terminer, un journaliste a fait remarquer à Hideo Kojima que les événements de
Metal Gear Solid V : The Phantom Pain étaient très proches de ceux du premier
Metal Gear. Sans détour, le journaliste a demandé si
MGSV allait boucler la boucle. « Je ne peux pas le dire, répond Kojima. C’est une autre aventure de Big Boss. »
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Yoji Shinkawa et sa peinture de Meryl et de Solid Snake.
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Polygon,
Kotaku