Metal Gear Solid: Rising fait grincer les dents de nombreux fans de la série depuis qu’il a été présenté pour
la première fois à l’E3 2009. Douze mois plus tard lors de l’édition 2010, Rising se dévoilait véritablement
dans un trailer sanglant mettant en scène un Raiden survolté. Alors, comme pour rassurer une nouvelle fois les joueurs,
Shigenobu Matsuyama a évoqué une série d’éléments clés du jeu à l’occasion de la Gamescom qui se tient actuellement à Cologne.
Pour Shigenobu,
Metal Gear Solid Rising donnera naissance à deux sortes de
Metal Gear Solid. Le premier que nous connaissons bien, où la furtivité et le silence sont les maîtres mots de notre très cher Snake. Quant au second, il s'agira plutôt d'infiltration rapide que Raiden a pris l’habitude de pratiquer depuis
Metal Gear Solid 4.
Le producteur japonais souhaite avant tout offrir aux nouveaux joueurs une aventure soutenue par une histoire simple. Cependant, une chose ne changera pas dans
Metal Gear Solid: Rising. Shigenobu Matsuyama promet qu’il sera possible de terminer l’aventure sans tuer aucun ennemi. De ce fait Rising respecte ainsi la longue tradition que ses prédécesseurs offraient aux joueurs les plus pacifistes.
"Je pense que l’élément clé de la furtivité de
Metal Gear Solid est la possibilité de ne tuer personne", explique Matsuyama. "En réalité, vous pourrvez terminer Rising sans tuer quelqu'un. Il y aura un nombre considérable de mechas et de cyborgs, mais si vous les découpez en rondelles, cet acte ne sera pas considéré comme ‘tuer quelqu’un’. Bien sûr, si vous le souhaitez, vous aurez la liberté de tuer des êtres humains", précise t-il.
Dès lors, une question nous vient à l’esprit. Comment Raiden pourra t-il se frayer un chemin à travers les lignes ennemies, sans verser une goûte de sang ? Shigenobu Matsuyama évoque déjà quelques éléments de réponses, comme celle de l’épée à haute fréquence déjà utilisée dans
Metal Gear Solid 2.
Ainsi, armé de sa lame, Raiden aura la possibilité d'effrayer ses ennemis, en découpant seulement leurs armes et leurs munitions. Mais dans ce cas, le joueur n’est pas à l’abri d’un malheureux dérapage involontaire... "Vous pouvez trancher accidentellement un être vivant" raconte Shigenobu. "Nous devons réfléchir sur la violence et les valeurs morales de tout ça. Je souhaite aussi ajouter l’expression de douleur que les ennemis ressentent… et ne pas faire un simple jeu de massacre." Mais si Matsuyama souhaite intégrer cette expression de douleur dans le jeu, ce n’est pas uniquement pour susciter chez le joueur des remords résultant des choix qu’il aura effectués. Il y a une part de réalité dans les actions du joueur que le producteur japonais souhaite vraiment intégrer et faire passer dans le jeu. Conscient des règles et des conditions qui pourraient bien limiter la violence graphique, Matsuyama ne voit pas l’intérêt de modifier la couleur du sang ou d’y apporter un flou pour censurer le jeu.
"Je veux mettre en avant le bienfait de ne tuer personne" continue t-il "Je veux souligner que je ne récompenserai jamais un joueur qui tue les êtres humains dans le jeu. Je ne souhaite pas que le jeu soit plus facile en agissant de cette manière. Au contraire, je ferais en sorte qu’il soit probablement plus difficile." Amateur de jeux bourrins, vous voilà prévenu!