Troy Baker, la nouvelle voix anglaise de
Shalashaska, mieux connu sous le nom de
Revolver Ocelot, a souligné à nouveau la richesse du contenu de
Metal Gear Solid V : The Phantom Pain dans une interview accordée à
Kinda Funny Games.
« Je suis impatient et anxieux de voir comment les gens vont réagir en voyant ce nouveau Metal Gear. Il est vraiment très différent. Mais il s’inscrit parfaitement avec les autres dans la série. Ça va vraiment être génial ! Mais je suis très curieux de voir ce que les gens en penseront » explique Troy Baker sans cacher son excitation. « Cela pourrait bien être le plus grand jeu que j’ai jamais vu. Déjà rien qu’en terme de possibilité de jeu. À côté, Skyrim ressemble à un parc de bébé. C’est immense ! Ce que vous pouvez y faire, c’est absolument gigantesque ! »
Conscient de la polémique qui entoure l’acteur
Kiefer Sutherland choisi par
Hideo Kojima pour incarner Big Boss à la place de
David Hayter, Troy Baker défend son collègue qui ne démérite pas. La nouvelle voix d’Ocelot souhaiterait vraiment que les gens jouent au jeu avant de critiquer ce choix.
« Ils ont fait la motion capture des corps au Japon, et ceux des visages ici
[à Los Angeles], ce qui est très difficile. Vraiment, j’applaudis Kiefer pour ce qu’il a fait, parce qu’il est venu et... Si vous aviez regardé son discours lors des Games Awards... » se souvient Troy Baker en évoquant l’événement vidéoludique de décembre dernier. À cette occasion, Kiefer Sutherland avait précédé Hideo Kojima sur la scène des Game Awards pour déclarer combien son travail sur
Metal Gear Solid V avait compté pour lui.
[Une déclaration complète et traduite en français que vous pouvez (re)découvrir dans notre article : Kiefer Sutherland kiffe travailler sur Metal Gear Solid V.]
« Je voulais me lever et l’applaudir en raison de la manière dont il s’est ouvert à nous, aux fans, avec coeur et humilité » continue Troy Baker. « C’était comme s’il nous disait de manière inconsciente : "Ok, j’ai compris que vous ne vouliez pas que je sois Snake. Ce n’est pas grave. D'ailleurs, moi non plus. Mais laissez-moi vous expliquer comment je suis tombé amoureux de ce personnage et laissez-moi vous dire la façon dont j’ai raconté à mes amis combien cette histoire est importante pour les joueurs et le monde du divertissement." »
En fait, Troy Baker estime - à juste titre - que Hideo Kojima est en droit de faire ce qu’il souhaite faire dans
Metal Gear parce qu’il est le créateur du jeu. C’est pourquoi, le doubleur d’Ocelot n’est pas d’accord avec la colère de certains fans. Troy Baker aimerait qu’ils jouent au jeu avant de le critiquer et, pourquoi pas le détester ensuite.
« Je pense vraiment que... Abstenez-vous de juger jusqu’à ce que vous ayez vraiment le jeu entre les mains. Libre à vous de le détester ensuite. C'est très bien. Nous vivons en démocratie, et non pas dans un état fasciste où nous devons tous être d’accord. Mais il y a tellement de trucs, que même un fan de Metal Gear comme moi qui arrive dans ce projet, je me suit dit :
« Waow ! Alors c’est ça que vous faites, c’est vraiment vaste, c’est audacieux ! »
Troy Baker a également donné son point de vue sur la réaction de David Hayter, suite à son éviction. « Je pense vraiment que cette affaire en a dit beaucoup sur l’industrie, sur le fait qu’il y ait autant de rejet. Je sais que David se sentait aimé par les joueurs. Je pense qu’il se sentait d’avantage aimé qu’il était énervé, comme si tout l’amour que les gens lui ont porté avait occulté la colère qu’il ressentait. D’ailleurs, nous n’avons pas d’autre cas comme celui de Charles Martinet pour Mario, qui double un personnage depuis sa création. Hormis lui, avons-nous un autre acteur qui a su doubler son personnage aussi longtemps que l’a fait David Hayter avec Snake ? Je ne pense pas.
Enfin, Troy Baker est revenu sur l’une des grandes nouveautés techniques de
Metal Gear Solid V : The Phantom Pain : la motion capture des visage pendant les enregistrements. « On regardait les écrans de télés. Il y a plusieurs caméras braquées sur nous et on ne pouvait pas bouger plus que ça. Et on devait s’assurer qu’on parlait de face sans regarder l’écran, sans bouger son visage. C’est très très dur. »
Kinda Funny Games