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Itw de Christopher Randolph, la voix d'Otacon
20/04/2012 à 20:30
par metalgearsolid.be
C'est vendredi ! Nous avons eu la chance de nous entretenir très longuement avec Christopher Randolph, la voix d'Otacon. Si les deux hommes partagent les mêmes traits physiques, Christopher Randolph est tout aussi gentil que son personnage. Attachez vos ceintures, Christopher "Otacon" Randolph est très loin d'être avare en anecdotes ! D'ailleurs, il vous passe à toutes et à tous, son bonjour ! « Snake! Are you all right ? »
MGS.be : Pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs ? Christopher Randolph : Je m'appelle Christopher Randolph, je suis un acteur et je le suis depuis bien longtemps. Je joue essentiellement le rôle d'Otacon dans la saga Metal Gear Solid. Quel est votre parcours professionnel ? Pourquoi avez-vous choisi le métier de doubleur ? Christopher Randolph : Oh, j'ai fais plein de choses ! Je suis aussi un acteur de théâtre. J’ai joué dans beaucoup de pièces. Je travaille de plus en plus sur des films et pour la télévision. Sur tout ce que je peux en réalité. En tant qu'acteur, on prend n'importe quel boulot si on peut le prendre, car c'est un milieu très compétitif. Et c'est difficile d’y trouver du travail.
Comment êtes-vous arrivé à travailler dans le projet de Metal Gear Solid ? Christopher Randolph : On est venu me chercher et pas l'inverse, il y a 12 ans de cela, du temps où Metal Gear Solid 1 était toujours en production. J’étais dans un cours de doublage dans le domaine de l'animation et l'un de mes professeurs était Kris Zimmerman qui est également la directrice de l'enregistrement des voix anglaises de la saga Metal Gear Solid. Quelques mois après les cours, elle m'a appelé et elle m'a dit : « Je travaille sur un truc, veux-tu venir pour une audition ? ». J'y suis donc allé. Personne parmi nous ne pouvait deviner ce que ce projet deviendrait. Mais en tous les cas, j'ai obtenu un rôle, celui d’Otacon, et on a commencé à travailler sur Metal Gear Solid 1. C’était donc votre premier rôle en tant que doubleur ? Christopher Randolph : Oui. Il s’agissait de mon tout premier travail dans le milieu du doublage. J'avais fait des petits trucs auparavant, mais rien qui payait vraiment. Donc, c'est mon premier vrai travail en tant que doubleur !
Connaissiez-vous la série de Hideo Kojima auparavant ? Christopher Randolph : Comme je le disais, j'en ai entendu parler grâce à Kris Zimmerman et elle m'a demandé si je voulais y participer. Mais je n'avais aucune idée de ce que c'était et je n'en avais jamais entendu parler avant que Kris ne m’en parle. Je pense que c'était en 1998, et à l'époque cela me semblait être le début d'une nouvelle phase pour le jeu vidéo. Là où les graphismes commençaient à être beaux et où le gameplay commençait à prendre une autre forme. Je pense que Konami et Monsieur Kojima ont vraiment eu un impact dans la croissance de l'industrie. En effet. À l'époque, on était plutôt habitué à des doublages comme celui de Resident Evil. J'imagine que personne aux État-Unis ne s'attendait à un doublage d'une telle qualité, vous en tirez des bons souvenirs ? Christopher Randolph : Oui ! Je me souviens que c'était quelque chose d'incroyable parce que je connaissais déjà quelques-uns des acteurs qui ont participé à l’enregistrement. Quand on a commencé à travailler, j'étais particulièrement étonné du niveau qu'ils donnaient dans leurs rôles. Et lorsque le jeu est sorti, je me souviens avoir lu de très bonnes critiques sur le doublage. Je ne me souviens pas avoir vu ce genre de remarques sur d’autres jeux à cette époque.
Saviez-vous que nous, joueurs francophones, nous vous avons connu qu'à partir de Metal Gear Solid 2, car la version française de MGS1 était entièrement doublée en français. Et le résultat final ressemblait à ceux des films de série B. Christopher Randolph : (Rires !) Désolé d'entendre ça ! Oui, je savais qu'il y avait des versions européennes différentes à celle de la nôtre. Corrige-moi si je me trompe, mais j'ai entendu dire que c'est toujours le cas. Est-ce que Metal Gear Solid 4 et Peace Walker ont aussi été doublés en français ? Oh non ! MGS1 seulement. Le remake sur GameCube a, quant à lui, gardé le doublage anglais. Ils ont dû en entendre chez Konami... Christopher Randolph : Ah ! Je vois !
Comment avez-vous rencontré Otacon pour la première fois? Vous a-t-on présenté un dessin, une vidéo pour vous aider à construire le personnage ? Christopher Randolph : Très bonne question ! Le jour de mon audition, ils m'ont demandé de jouer le rôle de Snake ! Quand je suis arrivé dans la salle d’enregistrement, la première chose que j'ai faite, c'était de lire les lignes de Snake. J'ai fait de mon mieux mais je trouvais que mon interprétation sonnait un peu bizarre. Alors que je m'apprêtais à quitter le studio, Kris Zimmerman, qui était dans la salle de production avec les producteurs japonais, m'a rappelé et elle m'a dit : « Attends, une minute ! ». J'ai vu à travers la vitre qu'ils tenaient une sorte de conférence. Elle est sortie et elle m'a donné quelques-unes des lignes d'Otacon ainsi qu'une photo de lui tel qu'il était dessiné dans Metal Gear Solid 1. Il se trouvait que, ce jour là, je portais mes lunettes rondes. J'étais très surpris par la ressemblance car j'ai un visage long et les mêmes lunettes que lui. Par contre, mes cheveux étaient courts alors que les siens étaient plus longs. Mais j'étais halluciné de voir à quel point on se ressemblait ! C'était ma première rencontre avec Otacon. Ensuite, j’ai commencé à parler en imaginant la façon dont ma voix devrait sonner dans sa bouche. Ils m'ont remercié. Plusieurs jours plus tard, j’ai appris que j'avais obtenu le rôle ! Saviez-vous que la première idée de Yoji Shinkawa, art director de la série, consistait à ce qu'Otacon soit obèse avec une barre de chocolat dans les mains ? S’il était resté avec ce physique, auriez-vous gardé la même voix ? Christopher Randolph : Comme c'est intéressant ! Je ne sais même pas si on m'aurait demandé d'auditionner pour Otacon s’il ressemblait à ça. Mais si c'était le cas, j'aurai probablement pris un ton différent que celui que j'ai pris avec le vrai Otacon. C'est très intéressant ça, je ne savais même pas que Otacon devait ressembler à ça au départ !
Aviez-vous beaucoup de liberté pour doubler Otacon et Huey Quelles ont été les contraintes que Kris Zimmerman vous a donné ? Christopher Randolph : (Rires !) Non, aucune contrainte ! Je parle dans le cas de Metal Gear Solid 1. C'était bien avant que le jeu ne devienne un hit international et qu'il rapporte beaucoup d'argent à Konami et à Sony. En fait, nous avons enregistré le jeu dans un vieux studio en ruine à Hollywood. C'était bizarre car il n'y avait aucune séparation entre les acteurs, les techniciens et les producteurs. Nous étions tous dans la même pièce ! D'habitude, l'acteur est dans une cabine insonorisée et il peut voir les acteurs et les techniciens à travers une vitre, mais bizarrement nous étions dans ce "studio" qui ce trouvait dans une vieille maison à l'abandon au milieu d'Hollywood et nous y étions tous ensemble. Ce qui veut dire que quand nous étions entrain d'enregistrer, personne ne devait bouger d'un cil pour éviter de faire du bruit. En plus, la maison elle-même n'était pas non plus insonorisée ! Donc dès qu'un camion passait dans la rue, nous devions tout arrêter et tout recommencer à cause du bruit. C’est pour cette raison que je n'ai jamais reçu de restrictions de la part de Kris. Elle est extraordinaire ! Tout ce que j'ai à dire à son sujet, ce que la série serait loin d’être ce qu'elle est aujourd'hui sans son formidable travail. Je ne sais pas ce que nous aurions pu faire sans elle ! Woah, vous devez donc beaucoup à Kris Zimmerman ! Christopher Randolph : Oh oui ! C'est l'une des meilleures. Elle est excellente dans son métier de directrice. C'est elle qui s'occupe de garder un œil sur le timing, sur la performance, etc. Donc, si je dis une ligne qui ne correspond pas exactement à la situation, c'est elle qui va s'en apercevoir. Si c'est le cas, elle dira quelque chose du genre : « Non, tu tombes d'une falaise là ! Tu es supposé le dire comme "ça" ou "fais-le plus vite"… » C'est son travail et elle est absolument brillante !
Lorsque vous avez travaillé dans le premier Metal Gear Solid, pensiez-vous vraiment doubler Otacon dix ans plus tard et encore quatre épisodes après ? Christopher Randolph : Oh non, je n'en avais aucune idée ! C'est super en y repensant. Ce fût également une surprise. Aucun d'entre nous ne s'y attendait ! Au début, personne n'avait de grandes attentes sur ce que MGS allait devenir… jusqu'au jour où il sorte ! C’est à ce moment que nous avons découvert à quel point ce jeu a eu un impact international. Alors non, pas du tout, je ne m'attendais pas à continuer de faire ça pendant une décennie ! Qu'est-ce qu'il vous plait dans le processus du doublage ? Christopher Randolph : Eh bien... C'est une très bonne question ! Tu sais, je trouve que le processus est très intéressant pour un acteur parce que c'est un métier très exigeant. Tu dois être extrêmement concentré sur le moment présent. Bien entendu, tu ne bouges pas beaucoup, mais ça demande quand même une énergie folle. C'est principalement cette concentration dans la cabine que je trouve particulièrement intéressante. Il arrive même que l’on travaille avec un autre acteur dans la cabine, et dans ce cas, c'est très amusant !
Vous travaillez souvent avec d'autres acteurs dans la cabine ? Christopher Randolph : Ça dépend. Parfois, quand il y a une scène entre deux personnes. En fait, ça marche mieux quand on est ensemble. Ils essaient de nous mettre ensemble le plus possible, car ça nous permet de répondre directement aux dialogues, aux nuances, etc. Ça marche tellement mieux ainsi. La plupart du temps, je l’ai fais avec David Hayter. Ça m’est arrivé d’être quelque fois avec Jennifer Hale aussi. De mon point de vue personnel, c'est toujours mieux quand il y a quelqu'un d'autre avec soi, mais ce n'est malheureusement pas toujours possible. Que pensez-vous de la censure dans les jeux vidéo ? Je vous pose cette question en pensant au sang d'Emma sur la veste d'Otacon qui a suscité un très grand débat au sein de Kojima Productions. Christopher Randolph : En fait, tout dépend du jeu. Je pense que l'une des choses qui rend la série Metal Gear Solid si irrésistible, à mon avis, c'est son réalisme. C'est un monde très cruel que Monsieur Hideo Kojima a créé. Et je trouve que c’est une bonne chose. Maintenant, malheureusement, la plupart des jeux ne présentent plus que de la violence bête et gratuite. En revanche, quand on prend le temps de réaliser toutes les conséquences, la sévérité, la réalité émotionnelle et la réalité physique de la mort d'une personne, je pense que la violence est une bonne chose. Je ne pense pas que ce genre de violence doit être censuré. Si la force et l'émotion d’une scène ont marqué les esprits, je pense que elle est très importante pour la structure d’un jeu.
Puisqu'on parle de censure, on vient de célébrer le dixième anniversaire de Metal Gear Solid 2. Une scène vers la fin du jeu a été retirée à la dernière minute, en raison des attentats du 11 septembre 2001, soit deux mois à peu près avant la sortie du jeu. Cette scène montrait l’Arsenal Gear percuter de plein fouet Manhattan et son quartier financier. Avez-vous vu cette scène en question ? Christopher Randolph : C'est vraiment intéressant ! Non, je n'ai pas vu cette scène et je ne sais pas si un autre acteur ne l’a vu. Il est possible que David Hayter l’ait vu. Tout dépend qui devait jouer pendant cette scène. Si c'est le cas, David devrait s'en souvenir. Cependant, je comprends que Hideo Kojima ait du censurer cette partie du jeu. C’est normal. C'est un sujet encore très sensible pour certaines personnes. En suivant le Twitter de Hideo Kojima, nous avons appris que certains des acteurs japonais ont été rappelés pour réenregistrer quelques lignes pour MGS HD Collection. Ont-ils fait appel à vous ? Christopher Randolph : J'ai en effet enregistré quelques lignes en juin 2011. Ce n'était pas grand-chose. C’était des instructions parce que le jeu sortait sur d’autres plateformes différentes. Cependant je ne sais pas si ce que j'ai enregistré était spécifiquement pour cette collection dont tu me parles. J'étais dans le studio pendant quelques heures seulement et il y avait quelques pages de dialogue à enregistrer, c'est tout.
J'ai appris que vous vivez à New York... Christopher Randolph : Oui. …Et que les studios d'enregistrement pour Metal Gear se trouvaient en Californie... Christopher Randolph : C'est exact. … C’est à plus de 4000 kilomètres de chez vous ! Ça ne vous embête pas trop ? Christopher Randolph : (Rires !) Oh oui que c'est embêtant ! En fait, c'est plus embêtant pour les producteurs parce que s’ils ont besoin de moi, ils doivent me faire venir jusqu'à eux. Et ils l'ont fait beaucoup de fois et moi ça me va ! J'habitais à Los Angeles avant, et j'y ai encore des amis là-bas donc je prends toujours un grand plaisir à y retourner. Mais il arrive que parfois, on puisse enregistrer en connexion depuis New York. Par exemple, cette fameuse séquence d'enregistrement de juin 2011, je l'ai faite depuis New York. En revanche, si c'est quelque chose de plus important, c'est beaucoup plus difficile à faire de cette façon pour des raisons techniques. Dans ce cas là, c'est plus facile et surtout moins cher pour eux de me payer l’aller-retour pour Los Angeles.
N'est-ce pas difficile de doubler un personnage qui est entouré constamment par la mort des personnes qu'il aime comme Sniper Wolf, Emma ou Snake ? Christopher Randolph : Oh oui, c'est tellement vrai ! Ils l'ont vraiment fait souffrir, ce pauvre Otacon. Tu sais, c'est ça qui le rend intéressant quand on interprète son personnage. Parce qu'il y a tellement de choses qui se passent pour lui en si peu de temps. Et tellement de choses auxquelles on s'attache émotionnellement. Mais c'est en effet un peu difficile. C'est vrai que ce serait bien qu'il trouve un peu de bonheur pour une fois. Peut-être qu'un jour, il aura enfin une copine. Oui mais si elle meurt elle aussi ? Christopher Randolph : Oui c'est vrai! Elles ont toutes l'air de mourir trop tôt avec lui, c'est vraiment dommage! Pensez-vous que nous aurons la chance de vous entendre dans Metal Gear Rising Revengeance ? Christopher Randolph : Ils ne m'ont toujours pas contacté. C'est bizarre parce que j'ai suivi les quelques rumeurs sur le sujet et je n'ai toujours pas eu de contact avec les autres acteurs que je connais. La dernière fois que j'ai parlé avec David Hayter, lui non plus n’a pas été contacté pour Rising. Je serais plus qu'heureux d’y travailler s’ils m'appellent. Mais je ne sais pas ce qui ce passe. Je ne sais même pas à quel point ils sont dans le développement du jeu. J'ai entendu une rumeur selon laquelle Quinton Flynn n'a pas été contacté pour reprendre Raiden. Mais je ne sais absolument pas ce qui ce passe en ce moment.
Quand on s'intéresse un peu à la vie d'un doubleur, on est souvent choqué de découvrir qu'une grande majorité d'entre eux ne jouent pas aux jeux où ils apparaissent. Certains même ne s'y intéressent même pas du tout. Est-ce le cas avec vous ? Christopher Randolph : Si, j'y joue ! Par contre, je n'ai pas joué à tous les Metal Gear Solid et je ne les ai pas tous finis. J'ai fini le premier, j'ai joué un peu à MGS2. Je n'ai pas joué au 3 parce qu'Otacon n'y est pas. J'ai également joué un peu à MGS4 mais je ne l'ai pas fini non plus. J'adore jouer à Metal Gear Solid mais je ne suis pas très doué avec les manettes... David Hayter, en revanche, a joué à tous les épisodes. Il est d'ailleurs très bon ! Vous avez donc fini MGS1. Par simple curiosité, quelle fin avez-vous obtenue ? Christopher Randolph : J'ai eu les deux ! J'ai fini avec Otacon en premier parce que j'avais envie de savourer mon travail et connaissant la nature du jeu, je savais déjà quoi faire pour y parvenir (sourire).
Avant de commencer le travail sur un nouveau Metal Gear, David Hayter nous a déclaré qu'il rejouait à l’épisode précédent pour se remettre dans la peau du personnage. Que faites-vous pour vous remettre dans le bain pour Otacon avant le doublage ? Christopher Randolph : C'est une bonne question ! J'essaie, en effet, de réviser un peu mon personnage pour me remettre à jour. Bien entendu, c’est plus facile d'aller sur YouTube et de regarder quelques cinématiques pour entendre ma voix et retouver le personnage. Mais de temps en temps, je branche la console et je me remets à jouer tout simplement pour retrouver l'atmosphère. C'est assez délicat parce que il y a parfois plusieurs années qui séparent les différents projets et on n’est pas sûr de savoir si le personnage est toujours en soi. C'est également pour cette raison que Kris Zimmerman est si importante pour nous tous, car quand je rentre dans le studio, elle me fait faire quelques séances pour me remettre sur la bonne route. Avez-vous déjà rencontré Hideo Kojima et son équipe ? Christopher Randolph : En effet, j’ai rencontré Hideo Kojima plusieurs fois. Quand on enregistrait Metal Gear Solid 4, il est venu à Los Angeles et il nous a rendu visite au studio. Il a même pris des photos avec nous ! Je l'ai également rencontré durant l'une des inaugurations pour la sortie de MGS4. Par contre, je n'ai pas rencontré son équipe toute entière, mais j'ai rencontré au moins Hideo !
Un jour, pour le fun, vous avez passé une thérapie avec David Hayter, Jennifer Hale, Paul Eiding et Quinton Flynn pour Sadie's Gaming Infection, par UltraNeko. Vous aviez l'air de beaucoup vous amuser. Ça se passait comme ça pendant les enregistrements de Metal Gear Solid ? Vous rigoliez autant ? Christopher Randolph : Oh ! On s'est super amusé avec Sadie. On a passé une bonne après-midi ! Par contre, je ne sais pas ce qui lui est arrivé, peut-être que David le sait... Quand on enregistre pour de vrai, on s'amuse aussi. Mais le temps c'est de l'argent et c’est surtout du travail ! C’est pourquoi, une fois qu'on est dans la cabine, on doit vraiment se concentrer sur son boulot. Il arrive souvent que dans le métier d'acteur, il y ait des fous rires, des plantages, etc. Qu'arrive t'il à ces moments-là ? Sont-ils toujours sur une cassette ou sont-ils jetés ? Christopher Randolph : (Rires !) Je ne sais pas, c'est possible, je ne sais pas ce qui arrive sur nos moments divers mais ils doivent en effet être quelque part.
Vous a-t-on déjà reconnu dans la rue rien qu'avec votre voix ? Christopher Randolph : Non. En tout cas, pas si j'imite Otacon. Bien entendu, on ne me reconnaît pas du visage, mais quand on me demande de faire la voix, je balance deux ou trois phrases et c'est le déclic ! On me reconnaît tout de suite. Cependant, on ne me reconnaît pas avec ma voix normale, qui est celle avec laquelle je parle en ce moment (sourire) (ndr: sa voix est plus grave). En revanche, j'ai utilisé ma voix normale quand j'ai doublé Huey dans Peace Walker. Aujourd'hui, la technologie de la motion capture est régulièrement utilisée dans les jeux vidéo. David Hayter aurait bien aimé pouvoir faire la motion capture de Snake. Ça vous aurait plus de faire celle d'Otacon ? Avez-vous déjà fait de la MoCap ? Christopher Randolph : Oh oui, je suis sûr que ce serait amusant ! Je trouve que c'est un dur métier. J'ai vu et je connais des gens qui en ont fait, mais j'adorerais en faire, ce serait génial ! Ça vous plairait de jouer un méchant dans la série des Metal Gear Solid ? Christopher Randolph : Oui, pourquoi pas. Les méchants sont toujours les personnages les plus captivants. Si j'avais la chance de le faire, je le ferai sans problèmes. Mais, je ne pense pas que j'aurai cette chance dans un Metal Gear Solid. Mais, j'aimerais bien le faire dans un autre jeu !
Hormis Otacon ou Huey, quel est le personnage que vous trouvez le plus intéressant dans la saga MGS ? Christopher Randolph : C'est marrant, je me réfère toujours aux femmes dans les jeux. Je ne sais pas pourquoi mais Sniper Wolf m'a toujours captivée. Je pense que c'est dû au fait que ce soit le premier amour d'Otacon. Mais c'était surtout son coté mystérieux et attirant qui m'a charmé. C'est peut-être aussi parce qu'elle est Russe, je ne sais pas. Quel a été votre meilleur souvenir pendant les enregistrements des Metal Gear Solid ? Avez-vous une scène favorite ? Une anecdote à nous raconter ? Christopher Randolph : Oh la vache, il y en a tellement ! Je crois que ce sont les moments comiques du jeu : les scènes d'amour maladroites. Et il y en a tellement dans Metal Gear Solid 4. C'était très amusant d'enregistrer ce jeu. J’ai pris beaucoup de plaisir. Un de nos fidèles lecteurs, RushSnake, a réalisé une vidéo où l’on peut voir qu'il a réussi à jouer avec Otacon dans MGS1. Ça vous tenterait d'avoir un Metal Gear Otacon ? Christopher Randolph : (Rires !) Mais c'est incroyable ! Je pense que c'est une très bonne idée ! J'adorerai ! C'est un personnage très intéressant et je pense qu'on peut créer un jeu sur lui. Mais je pense qu'il devra s'endurcir, parce dans le jeu, malgré le fait qu'on puisse se cacher, il faut aussi savoir tuer quelques personnes et ça, ça n'a jamais été le point fort d'Otacon. Mais si le jeu est construit autour du personnage d'Otacon, je trouve que ce serait super !
Comment trouvez-vous la fin de Metal Gear Solid 4 ? Pensez-vous que Hideo Kojima aurait du laisser Solid Snake se suicider comme il le pensait au départ ? Kojima avait-il trop peur de tuer son personnage ? Christopher Randolph : Je ne pense pas que je la changerais. J'ai trouvé que c'était très émouvant le fait de voir Snake aussi vieux et qu'il puisse vivre ses derniers jours. Je pense que c'est un bon moyen de mettre un terme à son chapitre et de tourner la page. Dieu merci, Hideo Kojima a décidé de ne pas tuer Snake finalement ! Oui, je pense qu'il a fait un bon travail sur la fin de son histoire. Otacon est un personnage important dans la saga. Comment le décririez-vous à travers Metal Gear Solid, MGS2 et MGS 4 ? Christopher Randolph : Il y a évidemment quelque chose en moi de connecté avec Otacon et sur tout ce qui lui arrive. Ce que je trouve intéressant à travers la série, c'est que l’histoire et la création des jeux a continué d'explorer le caractère des personnages et de les faire évoluer. Otacon a débuté en tant que petit trouillard. Maintenant, il s'est endurci et il est non seulement devenu le meilleur allié de Snake, mais aussi son meilleur ami ! J'apprécie le changement et c'est un plaisir de jouer un personnage qui se développe constamment. C'est ça que j'aime le plus chez Otacon, de même la manière dont il est structuré.
Comment avez-vous appris que vous ne travailleriez pas dans Metal Gear Solid 3 ? Quelle a été votre réaction ? Christopher Randolph : C'est tout bête, on ne m'a tout simplement pas appelé. Je savais que Metal Gear Solid 3 était en production à l'époque et j'ai entendu dire que c'était un préquelle. Alors, j'ai accusé le coup qu'Otacon ne serait pas dedans. J'ai tout simplement vécu ma vie pendant ce temps-là. J'ai bien attendu le coup de fil, mais je ne l'ai jamais eu. Puis, je savais que David y travaillait, ainsi que Jennifer Hale et quelques autres acteurs... J'ai alors compris que je ne ferais pas partie du voyage. Pas trop triste ? Christopher Randolph : J'étais triste de ne pas y être ! Mais je comprenais pourquoi je n'y étais pas. On ne peut pas simplement glisser Otacon dans un jeu où il n’est même pas né.
Quels sont vos projets actuellement ? Christopher Randolph : Merci pour cette attention (sourire). Pour le moment, je ne travaille sur rien de particulier. Récemment, j'ai tourné un film qui, je l'espère, sortira cette année. "The Shells" est une sorte de film d'horreur et de thriller. Ils sont en train de finir le montage. J’espère que nous serons invité à l’occasion de quelques festivals et qu'on puisse trouver un distributeur. Je pense que c'est du bon travail ! On verra bien… Un petit message pour tous les fans belges, français, suisses et canadiens qui nous lisent? Christopher Randolph : Je voudrais vous dire : MERCI ! Tous ceux qui travaillent sur Metal Gear Solid, en particulier les acteurs, sont très conscients de l’intérêt que vous, les fans, vous avez montré pour la saga. C’est tout simplement super et c'est très touchant pour nous tous ! Donc merci ! Continuez à y jouer et j'espère visiter vos pays un jour. Ça fait longtemps que je ne suis pas allé en Europe. Un grand merci à vous Monsieur Randolph, ce serait un plaisir de vous recevoir en Europe. Encore merci pour votre temps et bonne continuation !
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