Cette semaine,
Metal Gear Solid 1 sur PlayStation fête ses 16 ans en Europe. Et si vous pensiez connaître tous les secrets du jeu, après l’avoir fini une bonne centaine de fois, hé bien détrompez-vous ! Pour cet anniversaire,
Hideo Kojima se souvient de certains points du développement du jeu, et des autres MGS, forts peu connus du grand public !
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« Allez, Monsieur FoxHound. Le commandant nous attend. »
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Psycho Mantis (MGS1)
S’il y a bien un personnage incroyable qui met tous les fans d’accord dans
Metal Gear Solid, c’est le charismatique
Psycho Mantis. C’est bien simple. À ce jour, aucun boss de la saga ne lui arrive à la cheville, si ce n’est peut-être The End, dans une certaine mesure. Pour les jeunes lecteurs du fond, Psycho Mantis était un redoutable adversaire dans
MGS1. Grâce à ses pouvoirs psychokinesiques et télépathiques, il avait le don de faire bouger la manette du joueur par le biais de ses vibrations. Mais surtout, Psycho Mantis savait lire dans les pensées du joueur. D’abord, en lui révélant son passé. Mantis savait dire si le joueur était méthodique ou imprudent. Il révélait également les jeux Konami auxquels le joueur avait précédemment joués grâce à ses parties sauvegardées sur sa carte mémoire. Ensuite en anticipant tous les mouvements du joueur lors du duel. Ce qui rendait Psycho Mantis invincible, à moins de briser le quatrième mur. Sans oublier, les fameux écrans noirs, comme si Psycho Mantis avait pris le contrôle de la télévision.
« Les joueurs en ont un excellent souvenir et me félicitent pour cela. Mais à l’époque, beaucoup d’entre eux, ainsi que des membres de mon équipe, étaient en rogne contre moi. Ils me disaient que ce n’était pas ainsi que l’on faisait un jeu » paroles de Hideo Kojima extraites de notre article :
Hideo Kojima parle de MGS et du Projet Ogre.
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« Laisse-moi lire tes pensées... Ou devrais-je dire ton passé ! »
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Au départ, Hideo Kojima souhaitait que Psycho Mantis lise la totalité de la carte mémoire du joueur, et non pas seulement les sauvegardes des titres de Konami. Malheureusement, les négociations ne se sont pas déroulées comme prévu. C’est pourquoi, Psycho Mantis ne fait référence qu’aux titres suivants :
Azure Dreams,
Castlevania: Symphony of the Night,
Suikoden et
Vandal Hearts. Dans la version japonaise, deux titres supplémentaires complètent cette liste, à savoir
Policenauts et
Snatcher. Quant au remake
Metal Gear Solid : The Twin Snakes, ce sont des titres de Nintendo qui sont mis à l’honneur avec
Eternal Darkness : Sanity's Requiem,
Super Mario Sunshine,
Super Smash Bros. Melee et
The Legend of Zelda : The Wind Waker.
Decoy Octopus (MGS1)
Lors de ses pensées écrites, Hideo Kojima fait également référence à un autre personnage, probablement le plus mystérieux de la saga :
Decoy Octopus. En plus de sa disparition rapide, ce maître en camouflage n’est jamais apparu à Solid Snake sans déguisement, ce qui fait de lui un personnage fort énigmatique. Dès le départ, Hideo Kojima pensait faire de Decoy Octopus une approche originale d’un boss que le joueur s’attendait de combattre, après qu’il ait été informé des personnages de FoxHound, lors de l’introduction du jeu, mais cela ne devait jamais arriver.
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La seule et unique fois où l'on peut voir le visage de Decoy Octopus dans MGS1.
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Raiden (MGS2)
Les souvenirs du papa de Snake font aussi un petit détour dans l’Arsenal Gear de
Metal Gear Solid 2 : Sons of Liberty. Après la séance de torture, lorsque Raiden était nu comme un ver, il était prévu que ses parties intimes soient visibles durant les combats [celles de Raiden, pas de Hideo Kojima]. Tout devait dépendre de la façon dont vous le contrôliez. Ceci devait aboutir à un game over. Mais pour des raisons évidentes, cette idée a été abandonnée.
Guy Savage (MGS3)
Dans la version PlayStation 2 de
Metal Gear Solid 3 : Snake Eater, Big Boss peut faire un cauchemar jouable, avant de se réveiller dans une cellule de Groznyj Grad. Appelé
Guy Savage, ce mini jeu est un petit mélange de beat'em all et d'hack-and-slash, en couleur sépia, dont le seul et unique but est de tuer une horde d’ennemis. Notez que ce cauchemar est absent dans
Metal Gear Solid HD Collection,
Metal Gear Solid : The Legacy Collection et
Metal Gear Solid : Snake Eater 3D.
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« Guy Savage » ou le cauchemar jouable de Big Boss dans MGS3.
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Au départ, Hideo Kojima voulait mettre le premier niveau de
Gradius dans ce cauchemar jouable. L'idée consistait à ce que les ennemis apparaissent dès que la musique débutait. Le joueur devait les vaincre sans difficulté. Toutefois, pour différentes raisons, Hideo Kojima dû abandonner cette idée au profit de Guy Savage.
Pour la petite histoire, ce cauchemar jouable a été réalisé par
Shuyo Murata, scénariste -- entre autres -- de la plupart des
Metal Gear Solid. Au départ, Guy Savage devait être un jeu à part entière avant de devenir le cauchemar sanglant que l'on connaît aujourd'hui !
Les pièges dans la saga Metal Gear Solid
Il ne se passe pas un seul
Metal Gear Solid dans lequel Snake ne se fait pas berner par un autre personnage. À ce petit jeu, Hideo Kojima ne se contente pas que de "simples" trahisons scénaristiques. Le gameplay est en effet régulièrement touché par les fourberies de Hideo Kojima. Au même titre que Snake, le joueur est sans cesse dupé malgré sa vigilance grandissante au fil des épisodes. Malheureusement, certaines idées n’ont jamais abouti sur nos consoles.
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En tirant sur Vulcan Raven, la figurine s'animait.
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« Fission Mailed » ou 43 ans plus tôt « Time Paradox » !
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Le Masque de Mantis (MGS2)
Bien que Psycho Mantis n’ait pas survécu aux événements de Shadow Moses dans
Metal Gear Solid 1, il était initialement prévu que le joueur puisse obtenir le
« Masque de Mantis » comme objet bonus après avoir fini une première fois
Metal Gear Solid 2 : Sons of Liberty. En mettant ce masque, le joueur était en mesure de mieux comprendre les mensonges des personnages sans que cela n’ait d’incidence sur l’histoire. Ainsi, le joueur pouvait entendre le vrai du faux, grâce à de nouveaux dialogues dénués de mensonge. Par exemple, lorsque Pliskin prétendait à Raiden qu’il s’appelait Iroquois Pliskin, le joueur entendait
« je suis Solid Snake » en portant le masque de Mantis. L’un des objectifs initialement prévus était de faciliter la compréhension de l’histoire complexe de
Metal Gear Solid 2.
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« Je m'appelle S... Pliskin. Iroquois Pliskin... »
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Notez que d’autres modes étaient également prévus au début du développement de
Metal Gear Solid 2. Par exemple, un mode versus deux joueurs. Dans ce mode, deux joueurs devaient se battre dans certaines zones en écran splitté. Ils pouvaient s’affronter ou jouer à un genre de cache-cache. Un autre mode consistait à désamorcer du C4 disséminées dans chaque zone. Aucun boss ou autres sous objectifs étaient prévus. L’unique objectif était de désamorcer toutes les bombes le plus vite possible. Enfin, la Big Shell devait également disposer d'un aquarium dans la station dépuration. Le joueur pouvait s’arrêter devant les murs en verre pour observer la vie aquatique. Il pouvait même explorer le fond de l’océan avec un mini sous-marin télécommandé et prendre des clichés avec l’appareil photo !
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Quelques décors inutilisés sont visibles dans The Document of Metal Gear Solid 2, à l'image de cette salle de contrôle.
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Twitter Hideo Kojima,
Heitais,
JunkerHQ