Il y a quelques jours, nous avons eu la chance de pouvoir jouer à Metal Gear Solid V : The Phantom Pain, et ce durant deux jours. L'occasion de se faire idée sur le prochain jeu de Hideo Kojima à trois mois de sa sortie.
On l'avoue d'emblée. On ne sait pas vraiment comment débuter cette preview. Quelques jours après avoir éteint la PlayStation 4, les images s'entrechoquent encore dans nos têtes. À tel point que nous n'attendons qu'une seule chose aujourd'hui : nous y replonger le 1er septembre 2015 ! Pas de suspens donc, le nouveau jeu de Hideo Kojima nous a déjà séduits, et on vous explique pourquoi sans vous divulgâcher quoi que ce soit !
Un aperçu garanti sans l'ombre d'un spoiler !
Le début de
Metal Gear Solid V : The Phantom Pain ne ressemble à aucun autre épisode de la saga. Cette fois, point de long discours ou d'explications interminables sur les contrôles du jeu. Le tutorial étant directement intégré dans l'histoire, le jeu peut entrer sans détour dans le vif du sujet. Mais on vous rassure tout de suite, l'esprit de la série est bel et bien présent. Vous ne serez pas dépaysés. Surpris, sans aucun doute ! Dès le départ, l'ambiance force le respect, et les mélomanes seront conquis. Une introduction explosive mais nous n'en dirons pas plus.
Hideo Kojima et Troy Baker n'avaient pas menti. Le monde ouvert de
Metal Gear Solid V : The Phantom Pain est vraiment très vaste. Pour la première fois dans la série, Hideo Kojima offre des kilomètres de liberté aux joueurs, désormais livrés à eux-mêmes. Les lieux que nous avons eu l'occasion de parcourir sont riches et variés mais surtout très cohérents : zones escarpées, déserts de sable, cours d'eau, ruines, temples, villages, jungle... La liste est longue. Parcourir ce monde à cheval, nous a rappelé nos plus belles heures passées sur
Red Dead Redemption, quel que soit le pays traversé. Toutefois, comme l'a précisé maintes fois Hideo Kojima, le monde ouvert de
Metal Gear Solid V n'est pas un monde ouvert à la GTA. Il s'agit bien d'un monde ouvert qui offre la liberté au joueur de se déplacer librement, et de s'infiltrer comme bon lui semble. Finalement, tout ce qui reste commun pour chaque joueur, c'est d'accomplir les objectifs principaux. Pour tout le reste, c'est à vous de décider. Vos décisions peuvent influencer votre propre expérience de jeu.
« The Phantom Pain n'est pas un bac à sable comme GTA dans lequel on peut faire ce que l'on veut et quand on veut. Le jeu ne fonctionne pas comme ça. Dans The Phantom Pain, on rentre, on finit la mission et on sort. Ces missions sont très simples : détruite quelque chose, arrêter quelqu'un, tuer quelqu'un, récupérer quelque chose, etc. De ce point de vue, ce n’est pas compliqué... » Hideo Kojima, le 13 juin 2014.
Si l'aventure nous oblige à voyager à travers la carte, l'envie de flâner dans cette nature est bel et bien présente. Et il n'est pas rare d'y croiser des animaux sauvages, ou quelques soldats vadrouillant entre deux villages. D'ailleurs, nous ne comptons plus les fois où nous avons eu la désagréable surprise de nous trouver nez à nez avec une petite patrouille de soldats ennemis qui marchaient paisiblement sur les chemins de campagne. Finalement, la possibilité de se cacher à droite ou à gauche de sa monture est plutôt le bienvenu. Mais n'essayez pas de tromper un hélicoptère avec cette technique, comme Venom Snake, les pilotes ont l'œil.
Parlons justement de l'intelligence artificielle des ennemis. Jusqu'à présent, elle ne déçoit pas. Le déplacement des patrouilles est très souvent difficile à cerner dans les villages ennemis. Si après de multiples parties dans
Ground Zeroes, il était facile de déjouer la ronde des gardes, dans
The Phantom Pain, la donne change. Même en cas d'alerte. Car contrairement au Camp Omega, il faudra du temps pour connaître par coeur les moindres recoins de
MGSV : The Phantom Pain. Sachez d'ailleurs qu'il n'est plus possible de choisir le niveau de difficulté avant de commencer sa partie. Cette fois, le comportement des gardes repose uniquement sur plusieurs facteurs, tels que l'heure de la journée ou la météo dynamique. Il est fortement conseillé de tenir compte de ces paramètres, selon la situation ou la topographie des lieux. Mais si vous le souhaitez, vous pouvez foncer tête baissée dans les lignes ennemies. Et si vous veniez à mourir trop de fois, en peu de temps, vous réapparaîtrez au dernier point de contrôle, avec le Chapeau Poulet sur la tête. Dès lors, vos ennemis auront un mal fou pour vous toucher. Si si, on a même pensé à tester ça !
Hormis son introduction un peu plus narrative, le rythme de
Metal Gear Solid V : The Phantom Pain est plus lent que n'importe quel autre épisode de la série. En donnant le choix au joueur d'agir à sa guise,
Kojima Productions ne peut évidemment plus maîtriser une narration poussée comme les autres épisodes. Et ce n'est certainement pas un mal. Le jeu gagne en réalisme. En effet, le monde ouvert de
MGSV offre au joueur le soin de planifier et de choisir sa propre façon d'accomplir ses missions. Certains joueurs se donneront la peine d'observer les lignes ennemies avant de s'y infiltrer, alors que d'autres préfèreront y aller à l'aveuglette, quitte à terminer la mission sous une pluie de balles ennemies. Si le choix existe, on comprend très rapidement que cette seconde solution peut s'avérer très dangereuse. Par exemple, si vous souhaitez escorter une cible vivante dans le but de la recruter dans votre camp, mais qu'elle décède à cause d'une balle perdue lors de votre fuite, c'est fini, vous pouvez faire une croix dessus ! Vous ne la verrez plus jamais. Il en est de même pour vos buddies. D'ailleurs, à propos d'eux, les jeux vidéo nous habituent bien souvent à des alliés qui ont tendance à nous ralentir, voir même à nous faire échouer. Dans
Metal Gear Solid V : The Phantom Pain, les buddies sont tout, sauf des fardeaux ! Mais encore une fois, nous n'en dirons pas plus...
Ainsi, avec
The Phantom Pain, l'infiltration est plus que jamais le maître mot dans un
Metal Gear Solid. Pour une expérience quasi parfaite, Kojima Productions offre des contrôles aux petits oignons, peaufinés depuis
Ground Zeroes. Si bien que si vous avez joué au prologue de
Metal Gear Solid V, vous n'aurez guère besoin de temps pour vous habituer aux contrôles du titre. Vous serez bien vite au cœur de l'action !
Le temps et la météo, tous deux dynamiques, constituent deux des nombreuses nouveautés importantes qui influencent le gameplay de
Metal Gear Solid V : The Phantom Pain. De jour, la vision des ennemis est plus efficace. La nuit, les gardes sont certes moins nombreux, mais ils sont plus difficiles à observer et à marquer. Quant à la météo, une tempête de sable peut très bien vous couvrir lorsque vous souhaitez traverser un territoire ennemi sans être vu. Mais le nuage de sable peut lui aussi cacher des menaces inattendues.
Contrairement à ce que nous pouvions penser au départ, le
Phantom Cigar n'est pas gadget. L'utilisation de ce cigare électronique est véritablement utile pour choisir précisément l'heure de la journée à laquelle vous désirez vous infiltrer dans les lignes ennemies. En situation difficile, il est même salutaire. C'est pourquoi, son utilisation est limitée. Toutefois, avant chaque mission, il vous est demandé de choisir une heure parmi les trois sélections proposées, à savoir : 6H du matin, 6H du soir, ou dès que possible. Votre cible ennemie se trouve quelque part dans un poste avancé lourdement gardé ?! Pas de problème. Attendez la nuit, lorsqu'elle dort à poings fermés sur son lit de camp. Et hop, ni vu, ni connu. Elle terminera sa nuit dans votre Mother Base, après avoir effectué un petit voyage dans le ciel en ballon Fulton.
En plus d'être un jeu d'action,
MGSV : The Phantom Pain est un jeu stratégique, ou pour être plus précis, un
« Tactical Espionage Operations ». Ce sous-titre n'est certainement pas usurpé. En effet, avant d'infiltrer un village, ou une base ennemie, il est très important de collecter un maximum d'informations sur le lieu en question. Même si votre équipe de renseignements espionne peut vous informer sur quelques points importants des lieux, il est nécessaire de visualiser vous-même la menace potentielle, à l'aide de vos jumelles, et de marquer vos ennemis grâce à elles. Le marquage dans
The Phantom Pain prend véritablement tout son sens, car des situations inattendues peuvent se retourner contre vous, comme un événement météorologique par exemple. Toutefois, marquer les ennemis peut également comporter certains risques. Si votre attention est trop accaparée par les triangles et les silhouettes virtuelles des ennemis que vous avez marqués sur votre écran, vous n'êtes pas à l'abri de croiser un soldat qui avait échappé à la vigilance de vos jumelles quelques minutes plus tôt. Et là, c'est le drame...
En jouant à
The Phantom Pain, on apprend très vite qu'il est souvent plus facile d'entrer dans le camp ennemi que d'en ressortir. Il est donc très fortement conseillé d'observer la menace ennemie grouiller dans un village, avant de s'y engouffrer. La meilleure solution étant de prendre de la hauteur quand la topographie nous le permet. Notez qu'il est très judicieux d'observer les lieux avec ses oreilles. Grâce à un puissant micro intégré aux jumelles, des informations auditives seront perceptibles comme un prisonnier torturé, un appareil à K7, un générateur électrique, etc. Cependant, il est vrai aussi que l'observation peut vous prendre un certain temps. Mais sachez que la patience est toujours récompensée dans
MGSV. Surtout en cas de coup dur.
Il vous arrivera aussi d'entrer dans un village détenu par des ennemis qui ne parlent pas la même langue que Snake. Dans ce cas précis, surprendre des conversations, ou interroger l'un des gardes pour lui soutirer des informations, est totalement inutile. Et quand les ennemis communiquent par radio parce que l'un d'eux semble avoir vu quelque chose d'inhabituel, le stress vous envahit car vous ne savez pas du tout ce qu'ils mijotent. C'est pourquoi, Snake doit trouver et recruter un traducteur. Si on vous raconte ce genre de détail, c'est parce qu'il est très représentatif de l'envie que le jeu nous donne de gérer notre Mother Base, nos armes et objets, notre armée, etc. Personnellement, nous ne sommes pas de grands fans de jeu de gestion.
Metal Gear Solid V : The Phantom Pain arrive à nous donner l'envie de gérer tous ces petit détails, sans que cela ne devienne une contrainte. Bien au contraire !
D'ailleurs, parlons-en de cette fameuse Mother Base qu'il faut à nouveau gérer comme dans
Metal Gear Solid : Peace Walker. Jusqu'à présent, la Mother Base ne nous a pas déçus dans
The Phantom Pain. C'est un réel plaisir de la parcourir (enfin) librement. Depuis
Peace Walker, la gestion de la base a gagné en ressources. Le monde de
Metal Gear Solid V regorge de richesses en tout genre que vous devez amasser pour pouvoir agrandir votre base, la Mother Base, votre nouvelle maison. Après chaque mission, le jeu vous récompense également en fonction de vos résultats. Mais vous ne serez pas seul à travailler sur votre Mother Base. Vous aurez besoin de personnel qui vous aidera à la développer. Et pour cela, il va falloir recruter de nouveaux membres sur le terrain, de gré ou de force !
Chaque nouvelle recrue « invitée » à monter à bord est automatiquement placée dans les différentes unités selon leur domaine de compétence (combat, renseignement, recherche et développement, soin). Il vous est toutefois possible de placer manuellement vos soldats parmi les diverses unités. Mais quoi que vous choisissiez de faire, vous n'échapperez pas à cette formidable impression d'être à la tête d'une armée, et qu'une hiérarchie se met peu à peu en place au sein de votre Mother Base. Vous, Venom Snake, vous êtes le patron. Pendant que Miller s'occupe du business, et qu'Ocelot gère les troupes. Mais vous aurez toujours le dernier mot. Quant à vos soldats, ils ne manqueront pas l'occasion de manifester le profond respect qu'ils ont pour vous, en vous saluant dès que vous les croisez. On y rencontre aussi des têtes connues, comme Miller ou Ocelot, qui ne manqueront pas de faire un brin de causette avec vous. Des gardes viendront aussi vous demander de s'entraîner avec eux. Et si vous tendez bien l'oreille, vous pourrez même surprendre vos gardes discuter entre eux à propos vos faits d'armes. Bref, vous l'aurez compris, revenir sur la Mother Base, entre deux missions, est tout sauf un calvaire. Ça tombe plutôt bien, vos visites sur la Mother Base remontent le moral des troupes qui seront, dès lors, plus efficaces dans la tâche qu'on leur a confiée !
En effet, grâce à la Mother Base, vous serez également en mesure de développer ou de customiser de nouvelles armes, objets, véhicules,... Tout se fait par le biais de votre iDroid, ce petit dispositif holographique apparu dans
Metal Gear Solid V : Ground Zeroes. D'ailleurs, contrairement à
Peace Walker, lorsque vous en avez les moyens, les armes et les objets que vous souhaitez améliorer, le sont instantanément dès que vous donnez l'ordre de les développer. Elles sont donc directement prêtes à l'emploi. Vous ne devez plus patienter. Et si vous êtes sur le champ de bataille, il faudra simplement attendre que le colis parte de la Mother Base pour arriver jusqu'à vous, parachuté.
En revanche, le développement et la construction de la structure de la Mother Base prennent du temps. Il semblerait qu'il existe une option pour accélérer le temps de développement, mais pour ce faire, il fallait que la PlayStation 4 soit connectée à Internet. À ce stade, nous ne pouvons donc pas vous dire comment cette option fonctionnera.
Enfin, la Mother Base est très grande. Les différentes plates-formes sont assez éloignées les unes des autres. Si bien que trois moyens de transport sont mis à votre disposition. Vous pouvez y aller à pieds (mais c'est long !), en jeep ou en hélicoptère. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, l'hélico n'est pas le moyen le plus rapide des trois. S'il amène Venom Snake à destination, il se permet de lui proposer une petite visite touristique, en volant lentement, tout en prenant de l'altitude pour admirer la mer et la base, en passant parfois sous les passerelles.
Graphiquement,
Metal Gear Solid V : The Phantom Pain est plus beau que son prologue
Ground Zeroes. Les effets de lumières sont variés, les textures semblent être un peu plus fines, et le rendu global tend vers un photo réalisme intéressant. Dans
Ground Zeroes, soyons francs, le Camp Omega était bien plus joli la nuit que le jour. Mais dans
The Phantom Pain c'est différent. Quelle que soit l'heure de la journée, la beauté des lieux reste constante.
[Note de Sheen : en écrivant ces lignes, je pense notamment à un temple creusé dans la montagne. J'y suis arrivé de nuit, et malgré la dangerosité des lieux, l'atmosphère y était magique. Plus tard, sous un soleil de plomb, la beauté n'avait pas quitté le temple. Je chantonnais même, au fond de moi, le thème d'Indiana Jones, tout en galopant avec mon cheval !]. En outre, le pop-up est vraiment moins perceptible que dans
Ground Zeroes. Jamais nous n'avons rencontré de baisse de frame rate, même en étant poursuivis par une horde soldats ennemis lourdement armés et soutenu par un hélicoptère. Et lorsqu'on zoome avec les jumelles, on ne doit pas attendre ces quelques petits dixièmes de secondes qui faisaient défaut à
Ground Zeroes pour qu'un garde apparaisse dans son mirador par exemple.
Comme dans
Peace Walker,
The Phantom Pain est divisé en de nombreuses missions. Si elles sont toutes numérotées, il est possible d'y jouer dans l'ordre que l'on souhaite, dans la mesure du possible. Certaines missions vont évidemment faire avancer la trame principale, alors que d'autres sont « secondaires », commanditées et payées par des clients. Pourtant, ces dernières n'en sont pas moins intéressantes. On y fait même des rencontres fort utiles pour la trame principale. D'ailleurs, en parlant de rencontre, sachez qu'il y a bel et bien des boss dans
Metal Gear Solid V : The Phantom Pain. Mais ce sera à vous de découvrir tout cela.
Pour en revenir aux missions, quel que soit leur nature, elles peuvent être lancées dans l'hélicoptère ou sur le terrain. Pour cela, il faut passer par l'iDroid. Les objectifs des missions sont variés. Nous ne donnerons pas d'exemple, car c'est tellement mieux de les découvrir soi-même. Mais on rajoutera quand même une chose. Si on fait l'effort de ne pas faire attention à la nature d'une mission (secondaire ou principale), l'objectif n'indique pas toujours si on a affaire à une mission principale. Du moins, pas durant les 15 premières heures. Dès lors, nous avons été surpris de faire certaines rencontres, dont une qui nous a laissés bouche bée.
Pourtant, au début de chacune des missions, le nom des acteurs s'affiche à l'écran pendant la cinématique d'introduction, comme dans une série. C'est un peu dommage, car on s'attend à rencontrer certains personnages avant même que la mission n'ait commencé. Toutefois, on a été surpris par certaines rencontres, plus d'une fois. Mais nous ne savons pas si c'est parce que nous n'étions pas attentifs aux noms qui défilaient au début des missions, ou si parce que certains noms ont été volontairement omis.
Chaque mission, parfois des chapitres, se terminent par un générique et un tableau des scores. Mais rassurez-vous, le fait que
Metal Gear Solid V : The Phantom Pain soit découpé comme une série télé n'est pas dérangeant. Votre aventure continue à l'endroit exact où vous avez terminé votre mission. D'ailleurs à ce propos, une zone limite existe bien pour chaque mission. Elle est visible sur la carte de l'iDroid. Nous étions inquiets à ce sujet avant de nous essayer à
The Phantom Pain. Mais les zones sont si grandes que ses frontières ne posent vraiment pas de problème. On oublie même qu'elles sont présentes. Toutefois, à un moment précis du jeu, pour une raison scénaristique et de gameplay, vous essayerez peut-être inconsciemment de franchir l'une de ces frontières. Dans ce cas, comme dans
Ground Zeroes, votre soutien vous préviendra par Codec que vous êtes sur le point de quitter la zone.
Pour nous aider en mission, c'est Ocelot qui reste en contact permanent avec nous, par Codec. À tout moment, il est possible de l'appeler, en pointant un élément avec nos jumelles par exemple. Ocelot se fera un plaisir de vous informer. Mais contrairement à Miller dans
Ground Zeroes, Shalashaska n'est pas aussi bavard. Il intervient lorsqu'on trouve certaines infos par exemple, ou bien quand un événement inhabituel se passe ou s'est déroulé devant nos yeux. Il n'hésitera pas à commenter certaines de vos actions stupides, comme le fait de courir des kilomètres à pied, plutôt qu'à cheval. Toutefois, il y a un bémol. Grâce à son Walkman, Venom Snake peut toujours écouter en mission des cassettes qu'il récupère un peu partout. Certaines K7 sont des titres de (très bonnes) musiques, et d'autres sont des K7 qui apportent des informations complémentaires et une profondeur à l'histoire, comme les origines du nom de Shalashaska par exemple. Mais lorsqu'on écoute une de ces K7 informatives, et qu'Ocelot décide de vous parler par Codec, cela devient une véritable cacophonie et on ne comprend plus rien. De plus, les interventions d'Ocelot ne sont pas toutes nécessaires.
« On dirait une base ennemie ! ». On aimerait lui répondre, merci Ocelot, il me reste quand même un œil...
Autre petit détail qui fâche un peu, il semble qu'il est uniquement possible de changer d'uniforme et d'équipement lorsqu'on lance une mission. Il n'est pas possible de changer d'habits lorsqu'on se trouve sur la Mother Base. Certes, on chipote ici, et ce n'est pas très grave, mais connaissant le souci du détail de Kojima Productions, c'est une situation fort peu habituelle venant de leur part.
La violence est omniprésente dans
Metal Gear Solid V : The Phantom Pain. Il s'agit sans aucun doute de l'épisode le plus sanglant et probablement le plus mature. Si une mission tourne à votre désavantage, il n'est pas rare que vous la finissiez totalement ensanglanté. En plus de vous blesser, chaque balle ennemie qui trouve le chemin de votre chair est comptée. Le nombre s'affiche en temps réel et en fin de mission, ce nombre influencera le résultat final. Quant à Venom Snake, il devra prendre une douche à la Mother Base, ce qui enlève toute trace de sang, mais qui a aussi la vertu de le soigner physiquement et psychologiquement.
Qui dit MGS, dit évidement cutscenes. La qualité des cinématiques de
Metal Gear Solid V : The Phantom Pain ne déroge pas à la règle. Moins nombreuses mais efficaces, ces cinématiques sont souvent des plans séquences. Et aucune d'entre elles ne nous a semblé être de trop. Cette fois, Hideo Kojima a bel et bien su ronger son frein en proposant un très bon équilibre entre cinématiques et phases de jeu. Et si vous êtes comme nous, très friands des cinématiques
des précédents Metal Gear Solid, nous ne pensons pas que vous allez être déçus par la nouvelle voie choisie par Hideo Kojima.
C'est sans compter sur un casting de choix.
Kiefer Sutherland est très convainquant aux côtés de
Troy Baker (Ocelot) et
Robin Atkin Downes (Kaz). Kiefer Sutherland parle peu, mais c'est parfaitement justifié dans le scénario. Venom Snake n'en reste pas moins charismatique. Quant à
James Horan (Skull Face) ou
Stefanie Joosten (Quiet), ils nous ont surpris d'une bien belle façon. Et puisqu'on parle vaguement de quelques personnages du jeu, sachez simplement que les êtres étranges aperçus dans une tempête de sable,
lors du trailer de l'E3 2013, sont d'une férocité et d'un charisme qui plairont à plus d'un joueur !
Yoji Shinkawa n'exagérait pas à leurs propos.
« Il y a une scène dans le trailer où l'on voit trois ou quatre personnages qui surgissent d'une tempête de sable [...] Ce sont mes personnages favoris et je pense que ce sera le cas pour de nombreux fans... » Yoji Shinkawa, le 15 juin 2013.
Les cinématiques ont également été peaufinées depuis les trailers. Certains éléments ont été ajoutés, d'autres retirés pour des raisons évidentes lorsqu'on y joue. Un détail visuel nous a cependant fait sourire. Lors d'une cinématique que nous connaissons tous, quand Ocelot dit à Venom Snake de faire revivre la légende, il porte des lunettes de soleil sur le haut de la tête comme s'il était en vacances. D'ailleurs, si vous aimez les lunettes d'Ocelot ou de Kaz, KojiPro s'est donné la peine de mentionner le nom des modèles dans le jeu. Les cosplayers seront ravis !
Dans
The Phantom Pain, les musiques sont omniprésentes. En plus d'assurer une atmosphère plus ou moins tendue, elles vous informent lorsque vous arrivez dans un lieu dangereux. Elles ne sont pas intrusives. Elles remplissent parfaitement leur rôle, tout en laissant les bruitages (de haute qualité) du jeu parfaitement audibles. Car le son est très important dans
Metal Gear Solid V. Vos oreilles vous sauveront plus d'une fois, lors de vos infiltrations ou lors de vos déplacements dans le monde ouvert de MGSV, que ce soit face aux ennemis ou tout simplement face aux bêtes sauvages. D'ailleurs, Venom Snake peut se coller sur le sol, un peu comme dans MGS4. Dans ce cas précis, la musique s'estompe, et sa respiration se fait entendre. Dans un moment délicat, la tension est à son comble. Comme dans
Ground Zeroes, mais de façon riche et palpitante, la bande son de
The Phantom Pain ne ressemble pas aux guitares et aux tambours de
MGS3 ou aux trompettes et violons épiques de
MGS2. Il s'agit plutôt de musiques d'ambiance liées à des événements précis. Ce qui est loin d'être un défaut. D'ailleurs,
The Phantom Pain propose également une flopée de K7 à récupérer avec notamment des titres mythiques des années 70 et 80.
Après avoir passé une quinzaine d'heures sur
Metal Gear Solid V, nous avons le sentiment étrange de n'avoir qu'égratigné le jeu.
The Phantom Pain procure la sensation qu'il y a une pléthore de choses à faire, au point d'en avoir le vertige. Avant de jouer à MGSV TPP, on pourrait croire que tout le contenu promis ne pourrait être là seulement pour allonger artificiellement la durée de vie. Mais les quinze premières heures nous ont démontré le contraire. Prenons les camouflages par exemple, dont nous parlions tout à l'heure. Comme vous le savez, chaque modèle est créé pour un type d'environnement précis. Mais il existe aussi un uniforme qui vous camoufle mieux... dans les véhicules ! Et lorsque nous avons dû finir par déposer la manette de la PlayStation 4, nous avons vu d'autres choses dont nous ne pouvons pas parler aujourd'hui, mais qui enrichissent d'avantage le gameplay déjà bien fourni !
Pour résumer
Metal Gear Solid V : The Phantom Pain prend clairement un chemin très différent par rapport aux autres épisodes. Tous les défauts qui étaient reprochés à la série ont disparu avec The Phantom Pain. Kojima Productions a fait le choix de moderniser la série, en modifiant profondément la structure de jeu inspirée par Peace Walker, avec un gameplay dynamique qui fera sûrement presque l'unanimité. L'équilibre est mieux pensé et plus digeste. Les cinématiques sont certes moins nombreuses, mais elles sont efficaces et elles permettent au gameplay de respirer enfin. Certains reprocheront peut-être que les cinématiques épiques se comptent sur les doigts d'une main, après une dizaine d'heures de jeu (en omettant l'introduction). Pourtant, cela ne nous a pas dérangés, alors que nous sommes très friands des cinématiques longues et kitchs des MGS précédents. Pour son dernier Metal Gear Solid, Hideo Kojima semble avoir dressé une longue liste des nombreuses critiques qu'accumulaient les épisodes précédents, pour ensuite les gommer une par une au fil du développement. Metal Gear Solid V : The Phantom Pain s'adresse clairement à un public plus large, sans pour autant abandonner les fans de la première heure. The Phantom Pain est d'avantage plus proche d'un Metal Gear Solid que ne l'était Ground Zeroes. Les clins d'oeil adressés aux fans sont bel et bien de retour mais très discrets, si bien que les nouveaux joueurs ne seront pas frustrés d'avoir cette impressions d'être victimes d'une private joke. Ils ne la verront même pas passer ! Pour vous rassurer une dernière fois, sachez que quelques éléments WTFesque japonais, ou Kojimanesque (au choix) sont eux aussi de retour. Alors oui, les mauvaises langues nous reprocheront d'être des fans de la saga de Hideo Kojima, et on ne s'en cache pas. Mais nous ne sommes pas des fans absolus, qui acceptent tout et n'importe quoi, les yeux fermés. Metal Gear Solid V : The Phantom Pain n'est certainement pas parfait, mais les nombreuses, très nombreuses qualités qu'il offre font de Ground Zeroes ou de Peace Walker des jeux presque sans saveur. On exagère à peine... Et puisqu'il s'agit de nos propres impressions, on va même aller plus loin. En mettant la nostalgie de côté, Metal Gear Solid V : The Phantom Pain semble être l'aboutissement de tous les épisodes canons de la série. On y trouve la nouveauté et le fantastique ressentis dans MGS1, la claque de MGS2, la grandeur des lieux que nous procurait MGS3 à l'époque de sa sortie, le plaisir de retrouver certains personnages comme se fut le cas dans MGS4, et la puissance 1000 d'un Peace Walker qui ne deviendrait presque qu'une pâle copie. Et tout cela en à peine 15 heures de jeu. On sait bien qu'en lisant ces lignes, au fond de vous, vous nous haïssez d'avoir pu toucher à ce nouveau Metal Gear Solid V. Mais dites-vous que c'est nous qui vous envions, vous qui allez pouvoir découvrir The Phantom Pain pour la première fois ! |
Vivement le 1er septembre, date à laquelle
Metal Gear Solid V : The Phantom Pain sortira sur PlayStation 4, Xbox One, PlayStation 3 et Xbox 360. Le 15 septembre, la version PC suivra.