« Avec MGSV, je termine la boucle sur la saga. Dans un sens, ce sera le dernier "Metal Gear Solid". Même si la franchise "Metal Gear" continue, ce sera pour moi le dernier "Metal Gear". »
Cette déclaration récente prononcée par Hideo Kojima était presque anodine, il y a quelques jours de cela. Mais depuis
le jeudi 19 mars, ces mots ont une tout autre saveur.
C’était devenu un rituel depuis
Metal Gear Solid 2 : Sons of Liberty. Après la sortie d'un Metal Gear Solid,
Hideo Kojima était chaque fois convaincu qu’il s’agissait de son dernier MGS en tant que directeur. Mais malgré toute sa bonne foi, le papa de Snake est toujours à la tête de la série aujourd’hui, quatre épisodes plus tard, pour le plus grand plaisir des fans.
« Metal Gear Solid 2 était censé être mon dernier Metal Gear avant que je passe la main à l'équipe. »
expliquait Hideo Kojima en juin 2012. « Comme prévu, elle a commencé à travailler sur Metal Gear Solid 3. Mais malheureusement, des problèmes se sont invités au développement, et ça n'allait pas bien. J'ai donc été obligé de revenir pour travailler sur le projet. » Si le développement de
Metal Gear Solid 4 a rencontré une situation similaire, Hideo Kojima et son équipe ont été confronté à un problème totalement inédit qui leur font sourire aujourd’hui : des menaces de mort ! « L’équipe était très inquiète » expliquait le papa de Snake à l’époque. « Nous en rigolons aujourd’hui, mais à l’époque ce n’était pas une blague. C’était très sérieux ! »
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Hideo Kojima, lors du développement de Metal Gear Solid 2 : Sons Liberty.
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Au début, Hideo Kojima ne devait pas diriger
Metal Gear Solid 4, même s’il avait travaillé sur son scénario et son gameplay en amont. « J’avais l’intention d’y travailler jusqu’à un certain point, et de passer la main ensuite, mais cela n’a pas marché parce que c’est difficile de transmettre un concept à d’autres personnes, de leur donner les rênes et de faire en sorte qu’ils gardent cette même vision »
expliquait Hideo Kojima au PlayStation Magazine UK en novembre 2011. « Bien évidemment, ils ne peuvaient pas voir ce qui se trouve dans ma tête. C'est difficile de comprendre exactement le concept ou les messages que je souhaite transmettre. C'était précisément là que se trouvait le cœur du problème. À ce moment là, j'ai donc décidé de reprendre le projet en main et de m'y impliquer totalement ». Comme toujours, le papa de Snake voulait prendre du recul et laisser son équipe s’exprimer seule.
En mars 2005, lors
d’une conférence de presse à Berlin, l’annonce de
Metal Gear Solid 4 : Guns of the Patriots sur les consoles nouvelle génération ravit les fans de la saga. L’annonce de Hideo Kojima en tant que producteur exécutif un peu moins. Certains fans étaient si furieux de ne pas le voir à son poste habituel, qu’ils envoyaient des menaces de mort à Hideo Kojima et à son équipe, en suppliant qu’il reprenne son rôle de directeur pour
Metal Gear Solid 4.
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« No Place For Hideo ! » Annonce de Metal Gear Solid 4, lors d’une conférence à Berlin.
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Pourtant à l’époque, la personne qui devait prendre la place de Hideo Kojima n’était pas encore révélée, car
Kojima Productions voulait une nouvelle fois s’amuser avec les fans de la série. Un certain
« Alan Smithee », que les cinéphiles connaissent bien, était annoncé comme étant le directeur de
MGS4. Il a fallu attendre
le trailer de l’E3 2005 pour découvrir que le nom d’Alan Smithee cachait en fait celui de
Shuyo Murata, scénariste de la série depuis
Metal Gear Solid 2. Finalement le nom de Hideo Kojima en tant que directeur conclut ce trailer particulièrement humoristique. Pour la petite histoire, la formation
« Kojima Productions » a été annoncé au public à cette occasion, le 17 mai 2005, un mois après sa création, le 1er avril 2005.
Pendant le développement de
Metal Gear Solid 4, Hideo Kojima a toutefois essayé de donner plus de responsabilité à son équipe, afin de la préparer au jour où elle devra travailler sans lui. « Nous avions à faire avec une nouvelle plate-forme, cela nous a vraiment motivé » expliquait-il
au site 1up. « Ce que je regrette c’est que j’aurai probablement dû me concentrer plus sur le fait que nous travaillions sur une nouvelle machine. J’ai laissé l’équipe travailler comme nous l’avions fait sur MGS3, nous en sommes donc arrivés à un point où nous avons eu des problèmes, que j’aurai du détecter plus tôt. J’aurai dû faire plus attention à ce que l’équipe était en train de faire. À cause de ça, ce fût la première fois que nous repoussions la date de sortie d’un tel jeu. Cela n’était jamais arrivé avec un jeu MGS, tout cela à cause de ces problèmes [...] Je pensais que laisser les choses aux membres de l’équipe et leur donner plus de responsabilités était la seule manière pour eux de progresser. Parfois, ce genre de sacrifice peut être de trop, et dans ce cas, ça l’a été. Rien de bien n’est ressorti de cette expérience. Je ne suis pas en train de dire que le staff a été fainéant – certainement pas – ils travaillaient vraiment très dur. Mais c’est surtout en ce qui concerne les décisions qu’ils ont prises. »
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Teaser de Metal Gear Solid 4 (E3 2005).
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Quand
Metal Gear Solid 4 se trouve enfin en magasin, Hideo Kojima est convaincu qu’il ne réalisera plus de
MGS. Dans
le Joypad du mois d’octobre 2007, le papa de Snake expliquait que « l’histoire de MGS4 réuni les personnages les plus connus et charismatiques de la série pour ce qu’on pourrait presque qualifier de gigantesque fête d’adieu. Un adieu à l’univers Metal Gear Solid tel que je l’ai créé ». Mais à l’époque, Hideo Kojima se doutait bien que la série n’avait pas dit son dernier mot : « Elle reviendra peut-être sous une autre forme. Car la saga MGS telle que tout le monde la connaît s’achève avec ce quatrième épisode. » Mais l’histoire ne lui donnera pas tout à fait raison. Pourtant, la fin de
Metal Gear Solid 4 aurait du lui mettre la puce à l’oreille, lui qui pensait qu’une fois Solid Snake parti, il pourrait enfin se retourner vers de nouveaux projets, ceux qu’il voudrait bien mener depuis si longtemps. « Dans Guns of the Patriots, Snake était censé mourir » avouait Hideo Kojima en novembre 2011. « Tout le monde dans l’équipe voulait vraiment qu’il reste en vie, c’est pourquoi j’ai cédé un peu »
(lire : Non, la saga Metal Gear ne s’arrêtera pas). Quelques mois plus tard, Kojima Productions se remet au travail sur un certain
Metal Gear Solid 5, un jeu qui ne portera pas ce chiffre lors de sa sortie, deux ans plus tard. « J’aimerais faire un nouveau jeu, et la plus jeune équipe peut travailler sur MGS » expliquait Hideo Kojima
au site 1up. « Pour MGS5, c’est vraiment difficile d’expliquer maintenant parce que nous n’avons rien annoncé. J’ai vraiment de grands espoirs dans ma jeune équipe. J’espère qu’ils ont appris de leurs erreurs et qu’ils ne vont pas les répéter cette fois encore. Mais croyez-moi, j’ai également fait des erreurs, et je n’ai pas envie de les refaire non plus. J’ai déjà trois idées de concepts différents pour MGS5. Mais l’idéal pour moi serait que l’on ne les utilise pas. Si l’équipe choisit une de celle-ci, je vais encore devoir m’impliquer en profondeur, ce que je ne souhaite pas. Il y a déjà tellement d’idées venant de la part du staff, donc si on en choisit une parmi celles-là, ce sera vraiment bien. À ce moment là, je pourrais vraiment compter sur eux et devenir le producteur, ce qui est la situation idéale [...] Je veux créer quelque chose de nouveau, et c’est difficile de l’expliquer sachant que personne n’a vu ça avant. Je ne sais pas si ça va beaucoup se vendre. J’ai ça en tête depuis pas mal de temps, et je continue de penser que je vais tenter cette idée. Mais les idées changent tout le temps, donc je ne sais vraiment pas à quoi va ressembler le résultat final. »
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Premier logo de Metal Gear Solid : Peace Walker.
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Mais il faudra encore patienter avant de savoir ce que Hideo Kojima a en tête. Au cours des mois qui suivirent,
Metal Gear Solid 5 : Peace Walker a perdu son chiffre 5, mais il a gagné le retour de Hideo Kojima comme directeur. Malheureusement pour lui, le papa de Snake n’a en effet pas su, une nouvelle fois, passer le flambeau à sa jeune équipe. « Le concept
[de Peace Walker] a été créé juste après la sortie de MGS Portable Ops » expliquait Hideo Kojima
(lire : "No Breaks for Hideo!" : interview). « Lorsque le concept était réalisé, je pensais que je pourrais laisser la main à la jeune équipe de Kojima Productions. Beaucoup de choses ont été faites, mais le lieu où se déroule l’histoire de Peace Walker est le Costa Rica, en 1974 – en pleine époque de la dissuasion nucléaire. Les plus jeunes développeurs ne pouvaient pas réellement comprendre le contexte historique. C’est pourquoi lorsque j’ai réalisé le concept et les grandes lignes de l’histoire, je me suis rendu compte que je devais les développer moi-même en profondeur, parce que je percevais mieux le contexte. Bien sûr, il existe d’autres motifs, mais c’est l'une des principales raisons pour laquelle j’ai décidé de travailler sur Peace Walker à plein temps. »
Parallèlement à
MGS Peace Walker, Kojima Productions travaillait déjà sur
Metal Gear Solid V, alias le
« Projet Ogre », en créant le
Fox Engine et en testant de nombreux éléments de
Peace Walker dans ce nouveau moteur graphique maison. En novembre 2011, Hideo Kojima n’était visiblement pas encore le directeur de
Metal Gear Solid V. Le titre n’était pas encore annoncé mais la rumeur voulait qu’un nouveau MGS voie le jour avec le
Fox Engine. « Je pense que nous allons devoir très probablement le faire, mais nous n’avons aucune idée de ce qu’il sera » expliquait sournoisement Hideo Kojima
(lire : Metal Gear Solid 5 ? Probablement !) « Quant à mon implication dans ce projet, elle ne sera probablement pas aussi importante qu’elle ne l’était avec Metal Gear Solid 1 – peut-être que je pourrais ne faire qu’un seul stage ! Pour MGS1, j’avais réalisé moi-même les maps, j’avais posé les trajets des ennemis, tout fait à la main – Maintenant, je ne peux plus avoir une implication aussi importante. » La suite vous la connaissez.
Lors des 25 ans de Metal Gear, Hideo Kojima annonce fièrement le nouveau jeu de Kojima Productions :
Metal Gear Solid V (
Ground Zeroes et
The Phantom Pain). « Snake est de retour et je le suis aussi ! » annonçait Hideo Kojima avec un grand sourire lors de la conférence qu’il a tenue au Paramount Theatre de Seattle
(lire : MGS GZ : recréer les sensations de MGS1).
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Octobre 2011. Exercice du jour : importer des modèles de Peace Walker dans le Fox Engine.
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Deux mois plus tôt, lors de l’E3 2012, Hideo Kojima expliquait encore les raisons pour lesquelles il est toujours tenté de travailler sur un nouvel épisode de la série. « Il y a beaucoup de thématiques réelles que je veux encore aborder, c'est pour cette raison que j'ai continué à développer la saga Metal Gear Solid et ses suites »
(lire : Hideo Kojima prend des risques avec le Projet Ogre). « Cela m'a permis d'exploiter mes idées. Mais à présent je commence une nouvelle série, en me focalisant sur de nouvelles thématiques. Ce sera probablement différent que les thèmes abordés jusqu'alors dans MGS. »
Mais
les événements récents semblent indiquer que
Metal Gear Solid V : The Phantom Pain devrait être bel et bien le dernier MGS signé
« A Hideo Kojima Game ». Certes, il est vrai que nous ne connaissons pas encore les tenants et les aboutissants de la mystérieuse discorde entre Kojima Productions et Konami, mais une chose est sûre, le papa de Snake a toujours souhaité vouloir créer autre chose que
la série MGS. Car oui, Hideo Kojima a une hantise, la peur d’être considéré uniquement comme le
« Monsieur Metal Gear » dans l’industrie vidéoludique. Au fil des années et des interviews, il ne s’en est jamais caché.
« Je n'ai aucun problème avec le fait que Kojima Productions soit associé à Metal Gear, mais je n'aime pas nécessairement que les gens pensent que mon nom soit associé uniquement à cette série » déclarait Hideo Kojima lors d’une conférence de presse en mars 2012
(lire : Hideo Kojima parle de MGS et du Projet Ogre). « Bien sûr, j'ai travaillé sur Metal Gear jusqu'à maintenant et je l'adore. Mais en tant que créateur, je veux travailler sur de nouveaux projets et créer de nouveaux jeux. Je veux faire de nouvelles choses créatives, que personne n'a encore faites. Alors, même si je continue à produire Metal Gear, à partir de maintenant, je veux avoir autre chose à faire à coté de Metal Gear. Quelque chose qui repousse les limites, quelque chose qui peut connaitre moins de succès, mais quelque chose de nouveau. »
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Hideo Kojima en 1994.
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« Honnêtement, je ne sais absolument pas si je ferai encore des Metal Gear, ou si éventuellement Konami sera encore à mes côtés d'ici 25 ans. Je n'en sais rien. Mais je peux dire que si je suis encore vivant d'ici là, je ferai encore des jeux sous différentes formes. Je n'ai aucune intention de me retirer, je ferai des jeux jusqu'à ma mort ! Peut-être qu'à ce moment là la technologie sera tellement avancée que je pourrai faire un jeu tout seul en utilisant un groupe de robots, qui sait ? »
Sept mois plus tard, Hideo Kojima réitérait à nouveau son souhait. Le problème qu’il rencontre c’est qu’il est très difficile, financièrement parlant, de créer une nouvelle série, même lorsqu’un créateur comme Hideo Kojima a déjà fait ses preuves dans l’industrie. « Je pense que certaines choses ne peuvent être réalisées qu'avec un budget AAA, si vous voulez faire un grand jeu, cela implique de gros risques » expliquait Hideo Kojima en octobre 2012
(lire : Hideo Kojima se confie à la BAFTA) . Vous avez besoin d'un budget énorme. Je pense qu'à ce moment là, les choses sont réalisées de manière plus formelle et le risque de surexploiter certains concepts est important.
Tout ceci s'applique également à moi-même. Si je dis à ceux qui mettent la main à la poche que je vais faire un autre Metal Gear, ils me donnent tout l'argent que je veux. Mais si je dis que je veux faire un titre original, ils ne sont plus très coopératifs. Je pense que c'est similaire avec certains films indépendants. La solution c'est peut-être de créer le premier chapitre ou les dix premières minutes de l'oeuvre et la publier afin d'obtenir un retour des joueurs et pourquoi pas de réunir des fonds et/ou d'obtenir des sponsors. C'est une pratique qui a le vent en poupe et je pense que c'est quelque chose à garder à l'esprit.
J'aimerais personnellement essayer de faire quelque chose de similaire à une série télé. Vous créez un pilote, vous regardez comment les fans réagissent. Si c'est positif, vous continuez et vous créez une saison complète. Dans le cas contraire, vous retournez en arrière et vous corrigez ce qui ne va pas. Évidemment, il est possible que ce que vous faites ne soit pas du tout populaire, et peut donc s'arrêter à tout moment. »
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Hideo Kojima et Yoshikazu Matsuhana.
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Mais certains ont reproché à Hideo Kojima qu’il n’est jamais bon de cracher dans la soupe. Travailler sur
la série Metal Gear Solid comporte de nombreux avantage et Hideo Kojima le sait. « Je suis souvent mal compris » expliquait le papa de Snake en novembre 2012
(lire : GTA III a ouvert les yeux de Hideo Kojima !). « J’ai toujours dit que je voulais travailler sur de nouveaux projets mais Metal Gear offre beaucoup d’avantages. La création du Fox Engine, par exemple, a pris beaucoup de temps et d’argent. Nous avons pu le développer parce qu’il a été prévu pour le nouveau Metal Gear. Dans le prochain jeu, je vais présenter des concepts destinés pour de nouvelles IPs de la marque Metal Gear. »
En mars 2013, lors de son passage à Paris pour la sortie de
Metal Gear Rising : Revengeance, nous avons été témoin d’une certaine forme de tristesse de Hideo Kojima d’être toujours considéré comme étant le « Monsieur Metal Gear »
(lire : Master Class de Hideo Kojima et Yoji Shinkawa). « J’aimerais que l’on voit de moi que je suis capable de faire autre chose que du Metal Gear et j’aimerais que les gens puissent voir que dans mes tiroirs il y a plein de projets et qu’il n’y a pas que du Metal Gear. C’est ce dont j’aspire en tout cas. »
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Kojima Productions en plein développement de Metal Gear Solid 4.
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Quelques jours avant la sortie de
Metal Gear Solid V : Ground Zeroes, Hideo Kojima accordait une longue interview au magazine Game Informer
(lire : Entrevue avec Hideo Kojima et Yoji Shinkawa). Cette fois, en plus de vouloir se détacher de
la série MGS, le papa de Snake révélait l’envie de démissionner. « Je ne sais pas si la marque Metal Gear est parfois un peu lourd à porter. La franchise est difficile à gérer. Mais jusqu’à présent, je ne suis pas parvenu à passer le flambeau à quelqu’un d’autre. Avec Metal Gear Rising, qui est un spin-off, ça s’est bien passé. Idéalement, j’aimerais démissionner et n’être que le producteur de Metal Gear, pour pouvoir me consacrer à d’autres jeux. Mais cela s’avère être très difficile. »
« Avant tout, je tiens à créer des jeux. J’aimerais faire d’autres jeux, des jeux indé, ou bien quelque chose de totalement différent, avec un gros budget. Et si ce n’est pas dans le domaine du jeu vidéo, j’aimerais être impliqué dans la création d’un film, ou dans l’écriture de romans. J’ai bientôt cinquante ans, il ne me reste donc plus beaucoup de temps. Si je devais faire une liste des choses que je souhaiterais faire avant ma mort, la liste serait fort longue. Parce qu’à mon âge, on commence à penser à d’autres choses. »
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Hideo Kojima et Jiro Oishi, pendant le développement de MGS3.
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Si réaliser autre chose qu’un
Metal Gear ne sera pas une mince affaire, Hideo Kojima est convaincu qu’il est encore capable de créer un jeu aussi marquant pour les joueurs, même si celui-ci rencontre moins de succès. « En termes de chiffres, ce sera compliqué, vu le succès de Metal Gear, de faire mieux » déclarait Hideo Kojima à la sortie de
Ground Zeroes (lire : Hideo Kojima n’était pas crédible auprès de son équipe pour Metal Gear). Mais ces choses quantifiables ne m’intéressent pas vraiment, et je pense avoir encore en moi les ressources suffisantes pour faire autre chose, pour créer d’autres œuvres qui soient aussi marquantes pour les joueurs. Même si elles n’ont pas le même succès, j’espère qu’elles auront au moins le même impact. »
Si, depuis Metal Gear Solid 2, Hideo Kojima voudrait bien passer le flambeau à son équipe et devenir le producteur de la série, aujourd'hui il n'est toujours pas contre un autre épisode après Metal Gear Solid V : The Phantom Pain. « Il reste encore plein de choses qu’on pourrait étoffer dans le scénario. » expliquait-il à Paris, lors de la sortie de
Ground Zeroes en mars 2014. « Mais cette fois, on essaie de raconter l’histoire qui explique le changement de Snake vers Big Boss. On a voulu raconter cela de la façon la plus réelle possible. C’est une histoire de vengeance qui est assez cruelle »
(lire : Kojima à Paris : "Nous sommes décidés à leur en mettre plein la vue !").
Aujourd’hui,
l’histoire qui entoure Konami et Kojima Productions reste encore très mystérieuse. Mais si les rumeurs s’avèrent être vraies, si
Metal Gear Solid V : The Phantom Pain est bel et bien le dernier MGS signé Hideo Kojima en tant que réalisateur, essayez d’imaginer le prochain jeu qu’il pourrait créer. Imaginez la liberté avec laquelle Hideo Kojima pourrait nous surprendre.
Metal Gear Solid 1 est souvent considéré comme étant le meilleur épisode de la série, parce qu’il était le premier pour la plupart des fans, vierges de toutes espiègleries de Hideo Kojima et de son équipe. Imaginez revivre ça, un jour...